Tout n'est que question d'équilibre.
Pour améliorer les choses, il faut déjà accepter la réalité telle qu'elle se présente à nous. Accepter la réalité dans le sens où il nous faut l'assumer. Car la première chose qui fait une action, c'est penser cette action. Et pour penser une action qui s'inscrive dans le réel, il faut assumer la réalité. Alors rien ne sert de contester à tout va un système ou un autre. Les systèmes sont des machines infernales qui émanent en grande partie de la conscience de notre finitude, nous aliénant de nous-mêmes, et derrières lesquelles peuvent se former des extrêmismes les défendant. Il faut donc trouver le point d'équilibre entre ces systèmes.
Il existe bon nombre de solutions techniques simples et évidentes pour régler les problèmes. En réalité, la clef principale ne réside pas en solutions techniques. Ces solutions techniques ne sont que le corollaire d'un changement de mentalités.
Les sociologues disent qu'il faut environ 30 ans pour qu'une population change de mentalité. Nous ne sommes donc pas à la veille de voir réglés nos problèmes, d'autant plus que le grand danger du système actuel qu'est l'individualisme exacerbé est en train d'accomplir fièrement et grandement son but afin d'anihiler les aspirations d'un vivre-ensemble harmonieux qui défavoriserait des intérêts individualistes hauts placés.
Changer les choses implique donc une prise de conscience, tant des gouvernés que des gouvernants. Car le gouvernant, tel Créon dans Antigone, se rendant compte que la rue "murmure" (la rue murmure, mais ne se révolte pas, là est toute la nuance), se rendrait bien compte de son aliénation face au pouvoir.
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