Merci pour cet article qui pose des arguments que j'énumère depuis des années.
Il a l'avantage d'être complet.
asdetrefle94 a écrit:
Et puisque vous m'avez dit qu'on ne peut pas dépasser le 0 db, je possède un logiciel permettant d'afficher les valeurs de chaque fichier mp3 (Dynamic Range, Peak, RMS), et quand le Peak dépasse le 0 db, le compteur affiche le mot "over" au lieu d'une valeur positive. Quand il atteint le 0 db, il affiche "-0.00".
En fait il ne le dépasse pas, mais fait un «plat» sur la crête de l'onde sonore, d'où le «over».
Il n'y a qu'en analogique que l'on peut dépasser.
asdetrefle94 a écrit:
Sinon, il y aurait distorsion, une sorte d'effet "Larsen".
Non ça sonnerait moche. Ce serait comme le clubbing, très compressé avec tout au même volume. On peut très bien essayer de recompresser un morceau de rock pour voir ce que ça donne si c'était produit selon les normes actuelles.
Le Larsen est tout autre chose. C'est un phénomène parasite électroacoustique. Il peut parfois être recherché pour des raisons esthétiques; mais ça n'a aucun rapport avec la compression et le volume global.
asdetrefle94 a écrit:
J'ai aussi remarqué une légère baisse du niveau sonore en 1985-1989, car les vinyles atteignaient la limite maximale de 0 db, et qu'il fallait passer au CD pour améliorer la qualité du mastering.
À cette époque là, l'on utilisais des masters numériques ( qualité CD ou supérieure ) pour créer les formats de l'époque : cassette, vinyle, CD.
Pour le vinyle on utilisais aussi des matrices en métal spécialement conçues pour limiter l'effet de pré-écho.
Pour les cassettes, le système Dolby-B s'est imposé pour réduire le bruit de fond.
Bref on essayait d'avoir le son le plus pur et débarrassé des problèmes inhérents à l'analogique.
Le vinyle peut dépasser 0db, on en voit souvent à +6, ça peut même aller à +12. Mais ça ne clippe pas ( over ), ça créé une distortion harmonique si l'on monte plus fort, et ce n'est pas déplaisant à écouter ( bien que cela dénature aussi le son ).
J'ai déjà essayé de monter à +14 avec du matériel semi-pro en cassette, mais je trouve que les bonnes valeurs sont entre -10 et +3 ( mais c'est un avis personnel )
À la fin des années 80, les ingénieurs du son ne savaient pas encore bien masteriser pour le CD et avaient des habitudes pour le Vinyle. Nombreux CDs de cette époque sont issus de masters prévus pour le Vinyl. Les deux formats sonnent un peu plat pour toute cette période; mais c'est bien moins grave que le massacre actuel.
asdetrefle94 a écrit:
Un commentaire sur les différences des niveaux d'enregistrement selon les genres musicaux ?
Chaque style a ses propres codes.
La musique philharmonique est celle qui a besoin d'une grande dynamique. Ce n'est pas étonnant qu'un soin très particulier y soit apporté.
Pour les musiques rock il faut beaucoup moins de dynamique, mais il en faut quand même.
Il y eut un temps ou le hip-hop était mixé aux mêmes niveaux, mais le mode de consommation de cette musique a totalement intégré la guerre du volume.
Mais comme disait l'article, c'est une question d'habitude, et les auditeurs prennent hélas de très mauvaises habitudes aujourd'hui ( bien que ne soit pas de leur faute ).