Une excellente analyse d'un journaliste correspondant à Paris sur la couverture des médias français des votations suisses de ce week-end. Je vous conseil d'y jeter un oeil :

http://jncuenod.blog.tdg.ch/archive/200 ... uisse.html

Je ne peux malheureusement qu'aller dans le sens de ce monsieur. D'autant plus que c'est loin d'être la première fois qu'on peut constater cette méconnaissance, voire cette ignorance de ce qui se passe chez les voisins. Pourtant, l'importance de ces votations allaient bien au-delà des frontières suisses, puisqu'elles concernaient l'Union Européenne et également des accords économiques importants, autant pour la Suisse que pour l'Europe. Il était même intéressant de constater que la Suisse a voté de manière plus europhile que ne l'aurait fait, au jour d'aujourd'hui, plusieurs pays européens.

Mais c'est d'autant plus gênant quand on voit que la RTBF, par exemple, a consacré un reportage de près de 3 minutes à ces votations. Le reportage était complet et d'une durée importante.

En ce qui concerne la recherche du sensationnalisme (la couverture aurait été importante en cas de "non"), ça ne s'applique évidemment pas qu'aux médias français, mais parler de la campagne et oublier de donner les résultats est quand même assez particulier.

Loin de moi l'idée de vouloir glorifier les médias suisses ou belges, bien au contraire. Mais il n'empêche que l'intérêt pour ses voisins est souvent uni-directionnel. Alors j'aimerais avoir votre avis sur tout cela, vous qui consommez beaucoup les médias français et qui, contrairement à des membres comme carolopiet ou moi, ne pouvez comparer quotidiennement les différentes couvertures d'un même événement aussi facilement que nous pouvons le faire. Pensez-vous que ce journaliste a raison ou qu'il exagère, etc... ? Merci d'avance

Voilà un article intéressant !

Il reflète parfaitement mon point de vue sur la France et son "intérêt" pour le continent auquel elle appartient. Mais il n'y a pas que de la Suisse dont la France se contre-fout. Les français ne s'intéressent pas à l'Europe (sauf quand la France préside l'Union ou si on leur demande de voter... et il votent "non").

Les principaux dirigeants des états membres sont, pour la plupart, des inconnus (exception faite de Merkel, Brown ou Berlusconi) et je ne connais personne dans mon entourage capable de me donner les noms des présidents de la commission européenne (José Barroso) et du parlement (Hans-Gert Pöttering).

Merci Luder pour cet article.

C'est une excellente critique. On préfère en effet faire des dizaines de minutes sur les faits divers et ne rien dire de la politique étrangère. C'est désolant, énervant et surtout inquiétant.

Je suis personnellement très porté sur la politique internationale, notamment chez nous voisins. Luder peut témoigner que je l'ai harcelé lors des élections fédérales suisses de 2007 pour bien comprendre comme cela fonctionnait ! Mes racines espagnoles me portent naturellement vers là aussi : qui sait qu'il y a des élections au Pays Basque le 1er mars ? Que celle-ci pourraient voir, pour la première fois depuis le retour de la démocratie en Espagne, la défaite du Parti Nationaliste Basque, et donc séparatiste, au profit du Parti Socialiste Espagnol, et donc anti-séparatiste ? Il me semble que ce n'est pas faire de l'élitisme que de dire que ce genre d'infos sont plus importantes que la foire aux célibataires de Trifoullis-lès-Oies.