Le comédien Jacques Legras, connu notamment pour avoir été le Monsieur "Caméra invisible" de la télévision dans les années 60 et 70, est décédé mercredi à son domicile parisien à l'âge de 82 ans, a-t-on appris jeudi auprès de sa famille.
Né le 25 octobre 1923 à Nantes (Loire-Atlantique), Jacques Legras, reconnaissable notamment à sa moustache proéminente, avait travaillé pendant plusieurs années avec Pierre Bellemare et Jacques Rouland sur la "Caméra invisible" (créé le 30 avril 1964), où ils avaient piégé de nombreuses personnes avec leurs canulars.
Mais c'est au cinéma qu'il avait commencé sa carrière. Habitué des seconds rôles, souvent dans des comédies, il avait fait sa première apparition dans "Branquignol" en 1949, pour la finir près de cinquante ans plus tard, en 1998, avec "Vidange".
Membre de la troupe des Branquignols avec Robert Dhéry et Colette Brosset, il jouera avec eux au théâtre dans plusieurs pièces et dans plusieurs films, dont "Vos gueules les mouettes" (1974) ou "Le petit baigneur" (1967) de Robert Dhéry, aux côtés de Louis de Funès. On se souvient ainsi de son interprétation d'Henri Castagnier, curé d'une église en piteux état baptisée "Notre-Dame des courants d'air".
On l'a également vu dans des films comme "Hibernatus" (1969) d'Edouard Molinaro, "Le permis de conduire" (1974) de Jean Girault ou encore "Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer" (1989) de Jacques Benoît.
Le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres a rendu hommage à "l'une des figures les plus attachantes et les plus populaires de la télévision". "Il faisait alors rire la France entière avec les canulars irrésistibles que son inépuisable imagination savait mettre en scène", observe-t-il dans un communiqué.
Mais cette popularité "ne doit faire oublier le pilier des Branquignols, l'acteur et le comédien resté toujours fidèle à l'esprit de la compagnie de Robert Dhéry et Colette Brosset". "Il était aimé pour cette fantaisie, son sens de l'absurde, sa poésie et son humour souvent impertinent mais jamais agressif", conclut le ministre.
Source : Le Nouvel Observateur
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