Comme promis, et avec retard (les anciens logos, introuvables, étaient à reconstituer et m'ont pris un peu de temps) voici les
PROGRAMMES TV publiés dans "Radio-Télévision 57" pour la journée du DIMANCHE 27 FÉVRIER 1957.

Hormis la Suisse, en 625 lignes européen, toutes les chaînes ci-dessous étaient captées (dans leurs zones de réception respectives) avec les téléviseurs français 819 lignes du style de celui-ci (un Radiola 1960 que j'avais racheté 40 Frs à des amis en 1973, et que j'ai adapté moi-même, non sans mal, à la 2ème chaîne 625 lignes avec un tuner UHF à 20 Frs !) :




Voici donc ce que proposaient les chaînes ce jour-là (j'ai inséré des précisions écrites en rouge ) :




Paris et relais
Les programmes sont relayés intégralement par BOURGES, CAEN, COTE D'AZUR, DIJON (agglomération, via la tour PTT de St-Affrique, Nuits-St-Georges sera construit plus tard), GRENOBLE, LILLE (Beffroi, Bouvigny sera construit plus tard), LYON, MARSEILLE, METZ-LUTTANGE, MONT-PILAT, MULHOUSE, NANCY, REIMS (agglomération, via la tour PTT de Vrigny, Hautvilliers sera construit plus tard), ROUEN, STRASBOURG, TOULON en dehors des émissions régionales indiquées à la suite (émetteurs de Lille, Lyon-Pilat-Grenoble, Marseille, Strasbourg-Mulhouse-Metz certains jours en semaine)

10.00 Emission protestante : "Etude biblique"
10.30 Emission catholique : "Le Jour du Seigneur"
- 10.30 "Un homme, une oeuvre, le RP Lelong"
- 11.00 Messe de la Sexagésime (en direct des studios de la RTF, elle devait laisser ensuite rapidement la place aux Chansonniers de 12h15 !)
11.45 La Bible à la maison : "Chez M. le Chanoine Osty"
12.00 Journal Télévisé (3ème diffusion)
(l'édition principale de 20h15 était complétée de titres de "Dernière heure" en voix off précédant une rediffusion en fin de soirée, dite "2ème édition", et le lendemain midi, la "3ème édition")
12.15 «LA BOITE A SEL» chansonniers avec Robert Rocca, Raymond Souplex, Pierre Tchernia...
13.00 Fin
15.30 Reportage d'actualité, réalisé par Pierre Sabbagh
16.30 « LA SÉQUENCE DU SPECTATEUR »
17.00 « JUDY, ESPIONNE IMPROVISÉE » Film de Joseph Stanley (comédie)
18.30 Pour les Jeunes : "Par monts et par vaux"
19.00 Fin
19.30 « SPORTS DIMANCHE » actualité sportive de la semaine
20.15 Journal télévisé
20.40 « L'ÉTERNEL RETOUR » Film de Jean Delannoy (drame) avec Jean Marais et Madeleine Sologne
22.30 « MUSIQUE POUR VOUS » (concert de violon, piano, harpe)
22.50 Dernière heure et Journal télévisé (2ème diff.)
23.00 Fin

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TV de langue française




BELGIQUE (819 L.)
Emissions françaises.
Image 196,25 Mc/s. Son 201,75 Mcs/s
(émetteur de Bruxelles-Wavre, sur le canal E8. L'émetteur flamand en 625 lignes utilisait le canal E10, dirigé vers le nord, comme toujours actuellement)

13.45 Mire
14.00 Eurovision depuis Saint-Moritz : concours international de saut à ski (commentaires de la TV suisse)
14.50 Eurovision depuis Paris : actualité sportive
16.30 Mire
17.00 « 36 chansons » émission de Jean Nohain
17.45 Fin
18.45 Mire
19.00 "La pensée et les hommes", émission de l'Association de Philosophie et Morale Laïque
19.30 A bâtons rompus
20.00 Les Actualités
20.40 Music-Parade. Les chansons que vous avez choisies, présentées par Robert Lefèbvre.
vers 22.00 Ciné-club de minuit : « El » Film mexicain de Luis Bunuel, en 1ère vision en Belgique et en VO.
en fin de soirée : la jounrée dans le monde

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LUXEMBOURG (819 L.)

Son 194,75 Mc/s. Image 189,25 Mc/s
(ce canal diffuse désormais le programme allemand RTL-TV en 625 lignes PAL)

14.50 De Paris : actualités sportives
16.25 Leçon de conduite
16.40 Cabaret de Paris
16.58 « Les Sans Souci » Film avec Laurel et Hardy
17.58 « Les Joueurs » Film de Claude barma avec Louis de Funès, Jacques Grello
18.41 Aventures d'Hoppalong Cassidy : "Alerte à la frontière"
18.52 Le Petit magicien
19.07 Magazine de la découverte
19.37 Enfantillages (documentaire)
19.58 Programmes et météo
20.00 Journal
20.10 Prenez le café avec arthur Simon
20.25 [b]La course aux étoiles ce soir : Poiret et Serrault, avec Anny Gould
20.55 « Le Maître des forges » Film de Fernand Rivers (drame sentimental)

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MONTE-CARLO (819 L.)
Image 199,7 Mc/s. Son 188.55 Mc/s
(ancien canal 10 fançais, remplacé en 1983 par le canal L8 en nouvelle norme SECAM et par des relais UHF à Marseille, Toulon, Avignon et Nîmes)

12.30 Mire
12.45 « Fidèles au rendez-vous »
13.15 Actualités
13.30 [b]« Amour et Cie » Film de Gilles Grangier avec Georges Guétary, Jacques Dynam, Maurice Escande (comédie musicale)
14.50 « Eurovision », actualité sportive
16.30 Programme
19.45 Mire
20.00 Programme
20.02 Téléactualités du monde
20.15 « Musique à grand spectacle » : "Rythmes du Mississipi", émission de variétés avec John Weldon, de l'Opéra de San Francisco. Adaptation française de Henri Marchal.
20.45 « Il y a 23 ans »
21.00 « Volet clos » Film de Luigi Comencini
22.30 Emission spéciale « Sports sur la Côte »
22.45 Deuxième Téléactualités
23.00 Programme

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SUISSE (625 L.)
Image 62,75 Mc/s. Son 67,75 Mcs/s
Emissions transmises sur l'émetteur de la Dôle, canal 4
(le canal et l'émetteur n'ont pas changé, et diffusent toujours TSR1, en couleur depuis octobre 1968, sur une vaste zone allant jusqu'aux quartiers hauts de Dijon)

11.25 Mire
11.40 Eurovision : Copenhague, aérodrome de Kastrup :Départ du premier vol polaire Europe-Japon
12.35 env. Fin
13.45 Mire
14.00 Eurovision : Saint-Moritz : Compétition de saut à ski
15.30 env. Fin
20.15 Mire
20.30 Télé-Journal et Météo
20.45 Gala de ballet
- (1) La Mort du Cygne de Saint-Saëns
- (2) Roméo et Juliette de Tchaïkovsky
- (3) Grand Pas classique d'Auber
21.50 Présence protestante
22.05 Dernière heure, Informations, Météo
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Ouf ! Voilà...

Deux petits commentaires :

En regardant le détail du réseau RTF, on voit qu'il s'est développé en grande partie par rapport à la présence des TV étrangères sur son territoire : émetteurs, même de faible puissance, à Reims, Nancy-Metz pour contrer Télé-Luxembourg, à Strasbourg et Mulhouse à cause de l'Allemagne, à Mulhouse aussi, Dijon, Lyon et Grenoble à cause de la TV suisse, à Marseille et sur la Côte d'Azur face à Télé-Monte-Carlo, en Normandie face à la BBC et à l'ITV. Quelques semaines plus tard, en avril 57, la RTF allait enfin pénétrer dans la moitié Ouest de l'hexagone avec deux relais locaux à Rennes (en grande partie à cause de la présence de la BBC en nord Bretagne) et à Nantes.

Le retard de ce réseau français était considérable. Il n'y avait que cent ou deux cent mille téléviseurs en service, contre plusieurs millions au Royaume-Uni ou en Allemagne. A titre de comparaison, en 1957, plus de 90% de la population britannique recevait la BBC et 30% était déjà en mesure de capter la nouvelle chaîne ITV, créée en 1955. Les travaux prenaient sans cesse du retard (gels de crédits) : l'émetteur régional de Nantes prévu début 1959 sera inauguré en avril 1960. Pour les politiciens, la télévision n'était pas (encore) une priorité car il n'avaient pas encore pris conscience de son impact sur leurs électeurs !

On notera la richesse de la grille de programmes de TMC par rapport à celle des autres chaînes, avec une proportion importante, il est vrai, d'émissions américaines (sans doute à cause du nombre de touristes yankees à Monaco et Cannes, déjà très friands de télévision à cette époque).

Etrange : la RTF proposait à 14h50 une Eurovision d'actualités sportives, relayée par toutes ces TV francophones, mais pas par elle-même !
Etait-ce le "reportage d'actualité" diffusé en France à 15h30 ?

En tout cas, la RTF n'a pas jugé utile de relayer ce jour-là le concours de saut à ski de Saint-Moritz. Sans doute ont-ils fait un différé "kinescopé" (écran de TV filmé en 16mm cinéma, ancêtre du magnétoscope) pour alimenter le « Sports Dimanche » de 19h30. Le 1er vol polaire n'était apparemment pas non plus digne d'intérêt pour nos programmateurs français.

En fait, le reste de la semaine montre que la RTF avait une grille assez étoffée, faisant largement appel au direct donc à beaucoup de techniciens(je vous en publierai les autres journées de temps en temps, si ça vous tente). Je présume que le dimanche, le personnel étant moins nombreux dans ces services techniques (tout n'était pas automatisé comme maintenant), la RTF devait la jouer "un peu plus cool !"...

Une dernière remarque : imaginez ce qu'aurait été notre P.A.F. si, comme au Royaume-Uni, dès les années 50 ou 60 la France avait autorisé les TV privées, en l'occurence Télé-Luxembourg et Télé-Monte-Carlo. Au vu de leurs grilles de l'époque (et même actuelle, pour TMC) on aurait peut-être pu échapper à bien des "Loft Story", "Nice People", "La Ferme" et autres nullités.
Hélas, les événements en ont décidé autrement et ceci est une autre histoire... !

Veuillez noter une petite erreur de date :

il s'agit de la journée du DIMANCHE 24 FÉVRIER 1957 (et non 27)

Merci pour ces grilles

Juste une petite précision : le logo de Télé-Monte-Carlo de 1957 n'était-il pas semblable à celui de Radio-Monte-Carlo, avec le blason ovale et les quatre losanges rouges ?

Autre question, Colorix : aurais-tu des informations sur Canal 10, ce projet de chaîne privée qui aurait dû émettre à partir de Monaco sur les 2/3 de la France ? Je sais que c'était tombé à l'eau à cause du monopole (c'était en 1970 !), mais as-tu des détails sur le réseau, les grilles de programme, le montage financier... ?

Je ne suis pas certain. Je ne me souviens pas d'avoir vu autrefois, dans la collection de Radio-Cinéma-TV de 1945 à 1963 (ancêtre de Télérama) d'un parent, de logo de Télé-Monte-Carlo ressemblant à celui de RMC. Si je me souviens un peu de ce que j'ai vu en visitant TMC en 1984, la mire d'origine de la station ressemblait à celle-ci (de la TV portugaise) avec les lettres TMC en bas et non pas au milieu :http://www.pembers.freeserve.co.uk/Test-Cards/TC-RTP.jpg. Peut-être un internaute du Sud ayant des souvenirs de cette époque pourra éclairer notre lanterne...

RMC n'a jamais eu de lien étroit avec TMC dans des conditions identiques à celles de Radio-Luxembourg et Télé-Luxembourg (devenues toutes deux "RTL" par la suite, à l'initiative de Jan Farran revenu des USA), qui appartenaient toutes deux à la CLT.

RMC appartenait en quasi-totalité à la SOFIRAD, héritière de la SOFIRA (montée par Vichy et les Nazis), elle-même appartenant presque entièrement à l'Etat (français). La principauté n'avait que quelques actions en minorité, mais le Prince a toujours eu le droit d'utiliser la station selon son bon vouloir (elle est monégasque au plan international) pour des communiqués officiels.

TMC a été montée par le groupe "Europe N°1 Images & Sons" en 1954.

Europe 1 avait trouvé le créneau idéal : elle avait décroché la concession de service public en Sarre quand celle-ci était encore sous mandat ONU, et avait pu monter une radio GO (sans fréquence officielle, d'où bien des ennuis pour commencer à émettre, jusqu'à ce que la RDA accepte de la laisser émettre vers la France uniquement). Une station TV en 819 lignes fut montée pendant quelque temps, émettant vers Strasbourg-Nancy-Metz pour concurrencer Télé-Luxembourg (comme Europe 1 avec Radio-Luxembourg). Elle s'appelait Télé-Saar et émettait sur le canal E2 en bande I.

Après le référendum de 1955, la Sarre redevint allemande. Europe 1 put sauver sa radio (qui, ne pouvant émettre vers l'Allemagne, n'avait aucun intérêt, mais rapportait des impôts en émettant en France). Télé-Saar fut convertie au 625 lignes allemand et devint la Saarlandischer Fernsehen (TV Sarroise) du réseau allemand ARD.
Entretemps, Europe 1 avait décroché, indépendamment de la SOFIRAD, la concession d'une TV monégasque, projet traînant dans les cartons de l'ex-SOFIRA. Le Prince ne voyait aucun inconvénient à accueillir une TV privée, source d'argent et de prestige (son mariage et les naissances des enfants furent d'office couverts par TMC en tant qu'événements nationaux). TMC reçut deux canaux 819 lignes officiels, le F2 et le F10.
Le F2 fut rapidement abandonné au profit du F10, mieux diffusé (voir l'impressionnante antenne actuelle du canal L8 qui l'a remplacé : http://perso.wanadoo.fr/tvignaud/galerie/tv-fm/06mt-agel.htm et reçu jusqu'à Calvi et dans les hauts quartiers de Marseille.

Toutefois, contrairement à Télé-Lux qui était reçue jusqu'à Reims et Mulhouse au sud, et Namur et Liège au nord, TMC n'avait pas une zone économique assez importante pour lui assurer des revenus publicitaires suffisants. Elle végéta pendant longtemps.

Pendant le gouvernement Chaban-Delmas, au début des années 70, Giscard, Ministre des Finances, poussé par quelques hommes d'affaires directement intéressés au sort de TMC d'une part, mais aussi à l'énorme gâteau publicitaire très, très peu exploité par l'ORTF d'autre part (seule la Une diffusait de la pub au début), l'incitèrent à proposer l'extension de la diffusion (en 625 lignes UHF, la bande 819 lignes VHF étant saturée) de TMC sur une grande moitié Sud de la France, voir même jusqu'à Paris. L'argument était que deux chaînes coûtaient déjà beaucoup à l'ORTF, que la 3ème chaîne promise par Chaban coûterait encore plus, et que le modèle mixte anglais n'était pas si mauvais. Le nom de code "Canal 10" dissimulait en fait TMC, dont, nous l'avons vu, c'était le canal de diffusion à Monaco.

Le projet échoua : comme presque tous les gaullistes de l'époque (en 1945 de Gaulle avait nationalisé les radios privées d'avant-guerre) Pompidou était fermement attaché au monopole de l'ORTF ("la Voix de la France"). Il y a pire : lorsque le SECAM se trouva en concurrence avec le PAL en Italie, les Allemands passèrent un accord avec Tito pour diffuser de Yougoslavie en PAL un programme privé prétenduement destiné à la minorité italianophone de Slovénie. En fait cette chaîne "Tele-Capodistria" avait des relais PAL dans toute l'Italie (de même que la TSI suisse-italienne) où elle était très regardée. La RAI émettait toujours en noir et blanc, y compris les Eurovisions en couleurs dont elle retirait le codage PAL ou SECAM, suivant le pays d'où elles arrivaient !

En 1971 les industriels du SECAM (Thomson, etc) demandèrent à bénéficier de puissants relais SECAM de Télé-Monte-Carlo à Bastia (dont l'émetteur est reçu à Rome), afin de diffuser un TMC en italien à Rome et le long de la "botte" italienne (il verra le jour 5 ans plus tard lorsque l'Italie autorisera les relais privés officiels, et donc les chaînes Berlusconi). Pompidou refusera catégoriquement, et c'est Antenne 2 qui servira (en français) de porte-drapeau du SECAM en Italie. Bien sûr, celle-ci choisira le PAL, déjà installé dans les faits à travers tout le pays...

Je pense aussi que la CLT ne devait pas voir ce projet TMC avec plaisir, et a dû user de son influence de radio la plus écoutée de France (il n'y avait pas encore les FM privées, RTL carracolait en tête) pour tuer dans l'oeuf ce projet de "Canal 10".

Il n'y a jamais eu d'informations précises sur "Canal 10" : pas de logo, pas de grille de programme, aucune action de communication vers la presse. C'était essentiellement un projet politico-économique, mais Giscard savait déjà communiquer sans vouloir trop en dire pour bien faire parler de lui...!
Bien sûr, élu en 1974, il se dépêcha d'enterrer toute possibilité de TV (publiques comme privées) échappant à son contrôle et démantela l'ORTF pour mieux cornaquer les nouvelles entités, plus petites et plus malléables que ce "Monstre" incontrôlable...

Après que RMC ai racheté 60% de TMC à Europe1 en 1987, TMC n'a-t-elle pas faillie être vendue à une 'venture' entre CBS et TVglobo en 1988? Avant de diffuser partiellement les pgms d'M6..

Dans un vieux tele poche des années 80 , TMC retransmettait dans la journée les programmes de M6.Comment ça se fait ?

Voici le logo de TMC dans les années 80 :

Je vous mettrai prochainement en ligne la suite de la vie de TMC...
M6 n'étant à l'époque pas diffusée dans le sud de la France, avait conclu des accords avec TMC pour la reprise de son signal sur les emetteur de TMC..ce qui arrangeait bien TMC en mal de programmes
a+ | greg

En effet, en 1987, le temps que le réseau de M6 se développe (n'oublions pas que TV6, robinet à clips avec 2 ou 3 séries noir et blanc des années 50-60 de temps en temps, avait une audience très, très, très réduite!), un accord fut passé pour la diffusion, à certaines heures, de M6 par TMC en dehors de ses heures de programme propre de soirée. Ainsi la Côte d'Azur put avoir (en partie) M6 en attendant que des canaux soient trouvés (chose difficile avec les centaines de TV privées italiennes toutes proches!) et leurs émetteurs construits au Pic-de-l'Ours, à Toulon, Hyères, Nice et Menton...

De son côté, TMC touchait peut-être (ce n'est pas sûr) une rémunération de M6 tout en occupant l'antenne à moindre coût en journée et la nuit avec autre chose qu'une mire (ça, c'est sûr).
Je crois aussi ( me tromperais-je ?) que précédemment TMC avait diffusé la chaîne musicale MCM ("Monte-Carlo Musique", qui deviendra "Ma Chaîne Musicale" ensuite) dans les mêmes conditions (en 1985 j'ai moi-même signé avec MCM une convention par laquelle ma propre chaîne nantaise, en projet, relaierait MCM en journée et la nuit).

Ce système arrangeait tout le monde : le diffuseur national profitait des infrastructures et du bassin d'audience de l'émetteur local, qui lui-même n'avait pas à acheter des programmes pour occuper l'antenne hors prime-time (le relais de MCM étant gratuit). Côté finances, dans les années 85-87, je crois me rappeler que le temps n'était pas au beau fixe pour TMC, aussi ces relais de MCM puis M6 lui permirent d'être présente un maximum de temps à l'antenne à moindre coût, même si elle n'avait aucun contrôle sur ces programmes.

Précision : "l'invité" ci-dessus c'est moi, Colorix... Je suis passé faire un petit tour ici avant de partir de mon boulot alors.... "Chuut !"

Merci pour toutes ces précisions Colorix !

En passant vite fait comme ça (toutes les personnes qui essayent de me contacter sur MSN peuvent le faire maintenant)

Bon @+

merci!