Son examen à l'Assemblée va au moins être reporté de plusieurs semaines. Tout dépendra ensuite du résultat des élections même si le parti arrivé en tête ce soir aux européennes s'est prononcé en faveur de la réforme (mais peut-être pas pour les mêmes raisons que les initiateurs).

Il ya même moyen qu'ils durcissent le texte à mon avis.

Les grèves seront inévitables si le RN durcit la réforme.
Problème, le TDF et les JO arrivent à grands pas.

Sébastien Chenu (RN) vient de dire sur BFM TV que la privatisation de tout l'audiovisuel public serait sur la table si leur parti gagnait la majorité au parlement. Donc oui, le texte sera durci.

Un funeste projet de plus...

Cela va rajouter du grain à moudre aux syndicats !

Et si majorité il y a (ce qui est très probable) le texte sera très dur a contester au sein de l'assemblée. Et cela va rapidement poser un problème niveau pluralisme et liberté d'expression car le favori s'il y a vente sera sûrement le groupe Bolloré.

Majorité relative ou absolue ?
Si il y a majorité absolue pour l'extrême droite en effet ils pourront faire ce qu'ils veulent (enfin il reste quand même le sénat et les lois deja en place au travers du conseil constitutionnel), mais si c'est une majorité relative les autres députés pourront quand même les bloquer (comme pour l'hémicycle sortant).

Et il ne faut pas oublier que le découpage des zones de votes est différent pour les législatives (circonscriptions) de celui du scrutin d'hier (national), ce qui peut totalement changer le nombre de députés de chaques partis envoyés a l'assemblée nationale (dans un sens comme dans un autre).

Ils ont un discours contradictoire sur ce sujet : ils soutiennent la réforme mais veulent privatiser quasi-totalement l'audiovisuel public. Pourquoi contradictoire ? Car si l'on veut privatiser, il faut démanteler. C'est ainsi que la privatisation de TF1 a été permise par le démantèlement de l'ORTF. Or là, il s'agit au contraire de reconcentrer en créant un groupe unique doté de 4 milliards de budget. Aucun acteur privé n'aurait les moyens de s'acheter un tel mastodonte. Il ne faut donc pas s'inquiéter plus que ça. En revanche, on aurait sans doute droit à une "reprise en main" comme en Italie par exemple avec la RAI. Pas forcément une perspective réjouissante.

Discours contradictoire ? Ne rien connaître au sujet ? Etonnant...

Des chaines risqueront d'être mises en sursis, je pense notamment à France 4. De toute façon, quand on met des gens qui n'y connaissent rien à ce milieu pour le gérer, ça tourne toujours mal (je pense à l'époque Sarko, mais aussi au début Macron avec France Ô supprimée et une reforme qui n'a finalement pas abouti).

Enfin quelqu'un qui partage ce point de vue qui n'était pas du goût de tout le monde il y a encore quelques années...
Heureusement pour France·4, la réforme de 2019 n'a été totalement appliquée : le COVID a réussi à prouver que cette chaîne pouvait servir aux enfants dans certaines périodes, et c'est bel et bien une des seules choses positives que la pandémie a pu faire, mais France·Ô n'a effectivement pas eu la même chance, malgré les promesses engagées.
Le problème, c'est que les politiques ne voient à travers la télévision qu'un enjeu purement politique, en tout cas en France, mais je suppose que les autres pays ne doivent pas être en reste, mais ce qui est sûr, c'est que les mentalités n'évolueront jamais de ce point de vue...

Oui enfin France Ô n'avait pas une grande utilité non plus. Les contenus ultra-marins qui avaient certes progressé en volume ne représentaient que 20 % de la grille et faisaient des scores faméliques. Ils ont multiplié par 5 ou 6 leur audience depuis leur transfert sur France 3 qui est la chaîne des régions et donc aussi des régions d'outre-mer.

En matière de périmètre, il ne faut plus seulement compter aujourd'hui le nombre de chaînes linéaires. L'audience se fait également ailleurs via France.tv qui a par exemple développé des chaînes FAST. Dans les années à venir, il y aura peut-être moins de chaînes linéaires (publiques comme privées) car ces canaux traditionnels connaissent une baisse d'audience régulière. Mais moins de chaînes linéaires, ça ne veut pas dire moins de programmes. Leur distribution se fera juste différemment.

Bonjour

Il est encore un peu tôt pour répondre, mais il serait logique qu'on ait quelques sueurs dans le dos à Radio France et à France Télé, pour la bonne et simple raison qu'ils sont considérés comme des adversaires politiques et même idéologiques. Il y a, dans la plupart des discours du RN et de Reconquête une volonté de vengeance et de mise au pas. Donc a priori, deux expédients habituels : la privatisation (mais l'issue n'est pas toujours celle qu'on croit : en 1986, l'idée du RPR était plutôt Hachette que Bouygues, qui est l'outsider complet de l'affaire) ou le contrôle politique (muselage façon ORTF des années de la guerre d'Algérie par exemple). En étant cynique, on peut aboutir à la conclusion qu'il vaut peut-être mieux un audiovisuel public contrôlé. Voir la situation d'autres pays dans des situations comparables. Sans aller bien loin forcément...

Donc ce contrôle de médias publics peut être parfaitement compatible avec une réforme, destinée à ce que l'audiovisuel public coûte aussi moins cher (ce qui fait cocher 2 cases sur le programme politique : virer les gauchos, réduire les dépenses inutiles).

Et les bruits de fond de fin de saison sur certaines tête d'affiche (Delahousse et Lapix notamment) ne pourraient que monter en intensité. Cela tombe bien, le second tour va tomber à peu près au moment de la fin de saison.
D'ailleurs, au passage, leur démarrage hier soir a été il me semble assez laborieux... comme s'ils avaient des fléchettes dans le dos...

Rémi

Je ne peux qu'être d'accord avec toi Rémi. Et je pense également qu'Ernotte a très peu de chances d'être reconduite (alors que son 2è mandat est excellent) si il y a majorité. Et si ça arrive, pas mal de têtes vont sauter et certains programmes vont purement disparaître (aucun doute sur la fin de Drag Race par exemple).