.La mayonnaise a failli mal tourner. Il y a un an, voir l’écart des courbes d’audience se resserrer avec France 2 sème la panique. Thuillier, qui carbure au Perrier et ne déjeune quasiment jamais, scrute en replay ses propres journaux, pour traquer leurs points faibles. « Dans le bain de la concurrence féroce, le statut de TF1 ne doit jamais être amoindri », insiste Gilles Bouleau, le présentateur du 20 heures. « Thierry nous dit : n’arrêtons jamais de pédaler. Si un jour il change de job, il sera horloger en Suisse, tellement il tente de régler finement des mouvements », plaisante-t-il, avant de le défendre : « À ce poste, il ne peut pas y avoir un roi fainéant. »

Thuillier veut tout réorganiser. L’ancien reporter de guerre met sur la table les salaires, le temps de travail, la mutualisation des moyens avec LCI, prononçant le mot « productivité » avant de devoir reculer devant la bronca des journalistes. Tout cela alors qu’un nouveau logiciel de travail plus performant chamboule les équipes. La fièvre monte. Et le linge sale, qui d’habitude à TF1 se lave en famille, frôle le grand déballage. Les plus anciens déplorent « un management autoritaire et une culture obsessionnelle de l’audience » et crient au piétinement de l’esprit de famille paternaliste de Bouygues, la maison mère. Sa garde rapprochée, venue principalement de France 2, cristallise les critiques, à commencer par Éric Monier, son numéro 2, qui a fait l’objet d’une plainte en 2017 pour harcèlement sexuel et moral, classée sans suite. « Ici, c’est devenu TF2, sauf que ce n’est pas le service public », raillent plusieurs journalistes.

.Dans un contexte serré d’économies et face à la concurrence des chaînes info, Thuillier martèle que se transformer est la seule option. Mais la « méthode de mercenaire », comme elle est parfois vécue en interne, passe mal. Les syndicats, opposés à son vaste projet de restructuration baptisé Info 2020, claquent la porte des négociations. Quelques mois plus tard, la Société des journalistes (SDJ) critique la couverture des inondations dans le sud de la France, jugeant que les JT en font trop. L’échange avec Thierry Thuillier est tellement musclé que les membres du bureau démissionnent et votent la mise en sommeil de l’instance, dénonçant publiquement « une certaine brutalité ». « On vivait sur des acquis, il est arrivé avec plein d’énergie et de projets. Quand vous mettez tout en œuvre en même temps, ça crée des problèmes », tempère Hubert Cazenave, élu CFTC, le syndicat majoritaire.
Face à la fronde, Thierry Thuillier doit missionner un cabinet extérieur. L’enquête interne vire à la thérapie collective. « TF1 était une belle endormie. Il a secoué la vieille dame, en donnant de la visibilité à des jeunes qui n’auraient jamais eu accès à l’antenne. Avant, le mode de management, c’était le non-dit. La révolution avec lui, c’est qu’il dit », observe une proche. Certains se risquent à des explications psychologiques : « Il est dans la revanche sociale. Se mettre en travers de son chemin contrarie sa soif de faire », assure un compagnon de route.

Dans Télérama Aujourd'hui , un joli article sur le management "à la Thuillier". :



https://www.telerama.fr/ecrans/a-tf1-th ... 810224.php

Dans Télérama Aujourd'hui , un joli article sur le management "à la Thuillier". :

C'est a se demander si il ne veut pas aller plus haut, et remplacer le lyonnais, qui est proche du départ...

Pour clore "le débat Thuillier" et réagir sur ce message que je n'avais pas vu, je ne pense pas qu'il voudrait succéder à Gilles Pélisson. Par contre, être directeur de l'antenne comme il le fut un temps à France 2, possible...

Chez France 2, en dehors du Carnage "info 2015", sont bilan est globalement bon concernant l'info. Pour les programmes, il n'y'a pas eu de faux pas...