Qu'appelles-tu par "un JT qui marche" ? Un JT à la TF1 avec un travail sur l'audience, qui diffuse en ouverture du 13H un reportage qui se demande "Combien de fois faut-il appeler les gens pour qu'ils viennent à table ?" ?
Dois-je te rappeler que le service public n'est pas TF1 ou M6 : on cherche pas automatiquement à être le leader incontesté, mais la situation n'est pas non plus si catastrophique que ça. Alors un JT qui marche, oui, mais pas au détriment de la qualité.
De toutes façons, il faut bien se dire que tant que TF1 mettra encore un JT face au 20H de France·2, cette dernière ne sera jamais leader, parce que les JTs sont la dernière prise de guerre où TF1 ne veut rien céder.

Ah oui tiens, un duo Chironi/Bugier. Bonne idée.
Le tandem avait déjà présenté des tranches en soirée sur iTélé en plus.

Petit choc ce départ d'ASL, je me demande bien qui pourra la remplacer.
Je verrai bien Julien Arnaud, je pense que les français ont besoin d'une figure qu'ils connaissent et qu'ils apprécient.

Je pense que Julien Arnaud est un bon choix mais cependant il vient d'arriver à France Télévision je pense qu'il doit encore faire ses preuves dans Télé Matin et en tant que joker

Évidemment que c'est mon avis, c'est pas l'avis de ma voisine. C'est presque comme si c'était le principe d'un forum d'échanger des avis.

Comme à chaque fois, vos discussions tournent d'abord autour de l'incarnation qui agirait comme une main divine alors que la fonction d'un présentateur ou d'une présentatrice de JT est d'abord de se faire la vitrine du travail d'une rédaction. Il s'agit pour lui ou pour elle d'être en adéquation avec la ligne éditoriale qui, pour ce qui concerne le 20h de France 2, se doit d'être à la fois exigeante et grand public. Ils sont plusieurs à France TV comme à l'extérieur à en avoir les compétences.

C'est caricaturer le travail des équipes de TF1 de penser qu'il s'agit fondamentalement d'un journal moins sérieux que celui de France 2; et ce alors que justement une bonne partie des évolutions et de la ligne éditoriale des 20h de France 2 vient de ce qu'ils sont parti chercher chez TF1.
Ca me paraît compliqué de dire que les 30 premières minutes du JT de TF1 sont moins sérieuses que les 30 premières minutes du JT de France 2 aujourd'hui.

Et justement si il y a bien un travail à faire, c'est bien un travail de démarcation et de changement de format : c'est en mélangeant une ligne pas si éloignée que ça de celle de TF1 en première moitié et éloignée des aspirations du spectateur moyen du 20h en seconde moitié que France 2 a réussi à tirer sur ces deux pieds à la fois et à perdre près d'1M de téléspectateurs en cours de route.
Quitte à toucher une moindre audience, France 2 devrait prendre de vrais risques (un JT réellement international, moins magazine, plus orienté jeunes et "grand journalisme" plutôt que journalisme de préfecture pour commencer); ça commence certes pas par l'incarnation mais ça aura au moins le mérite de rapprocher France 2 de ce qu'on veut d'un service public qui sorte de l'ordinaire.

Que France 2 cherche à se rapprocher d'un Arte Journal ou d'un Taggeschau plutôt que d'un mauvais mélange entre 100% Mag et Envoyé Spécial.
Et chaque seconde où Nathalie Saint-Cricq s'éloignera des plateaux et des choix éditoriaux permettra ce changement.

France 2 n'a pas vocation à faire du TF1 ou du Arte. France 2 doit faire du France 2, c'est à dire ramener le grand public vers des sujets complexes. La nouvelle P2 du 20h en place depuis septembre remplit cet objectif même s'il y a un petit décrochage d'audience par rapport à la P1. Au-delà de celui ou celle qui prendra le poste de présentateur, je souhaite que cette formule soit poursuivie et pérennisée.

Il n'y a aucune caricature de ma part : les JTs de TF1 résultent essentiellement d'un travail sur l'audience qui leur permet de survivre, là où celui de France·2 n'a pas vraiment cette contrainte, puisqu'elle peut survivre un temps soit peu grâce à l'État.

"Journalisme de préfecture" ne veut absolument rien dire.
Quant à faire un JT vraiment international, ça ferait perdre encore plus d'audience, et accroître cette baisse d'audience que tu déplores tant. C'est donc une très mauvaise idée, qui avait d'ailleurs été testée en 1998 par Claude Sérillon. Tout le monde connaît la suite...

Je me demande si tu as vraiment regardé le 20H de France·2 pour dire ça : il ne ressemble absolument pas à 100% Mag, et pas tout à fait à Envoyé Spécial. Et c'est là aussi en pleine contradiction avec tes propos, puisque tu veux que France·2 se démarque, tout en voulant qu'elle copie d'autres formats qui ne sont d'ailleurs pas faits pour être sur France·2.

Très constructif d'attaquer quelqu'un comme ça sans argumenter le pourquoi du comment : je ne vois personnellement aucun problème avec Nathalie St Cricq.

Je constate en tout cas que le départ d'Anne-Sophie Lapix aura suffit pour réveiller certains détracteurs peu constructifs de France·tv.

À mon avis, il doit y avoir un lien avec les reproches qui lui sont faits par une frange des électeurs concernant les membres de sa famille ; ils considèrent qu'ils occupent trop l'espace, "comme par hasard"...
Personnellement, je la trouve également très professionnelle, elle maîtrise parfaitement ses sujets.

Je ne dis pas le contraire. Mais soyons d'accord sur un fait : l'intérêt du service public c'est d'intéresser et servir le public. Un JT qui se baladerais à 1M de téléspectateurs remplirait difficilement la partie "intéresser" dans l'"intérêt" du service public.



Il n'y a pas que l'international dans ma phrase, mais ce sont des pistes qui peuvent être intéressantes. Se pose aussi la question de savoir si la volonté n'est pas de capitaliser sur ce qui marche à peu près sans prendre de risque... si c'est le cas, alors ne changerons rien ça marche très bien. Et l'érosion qui s'en suivra sera difficile à regretter.




Je vois pas où je dis que le JT se rapproche de l'un plus que l'autre, mais au contraire j'espère que dans ses évolutions futures il tende à aller d'un côté (plus qualitatif, dans un autre format, libre d'être inventé), que vers un autre (qui serait un mélange pas fameux entre une formule difficilement adaptée à ce créneau et une formule magazine).



Je prends la licence poétique de ne pas m'épancher plus sur Nathalie Saint-Cricq. Mais sa nomination comme d'autres dans la rédaction ont pu susciter des vents contraires qui ont ébranlé la rédaction du journal comme la nationale ces derniers mois. Si il n'y a pas un malaise, il y a bien un début de malaise comme vu dans la presse.



Je ne suis pas détracteur de France.tv, j'ai envie comme vous que ça aille mieux et je constate, comme d'autres, qu'il y a des points qui peuvent changer

Et la SNJ France Télévisions (qui certes est un syndicat) n'en pense pas moins : https://www.acrimed.org/Nathalie-Saint- ... ommuniques
Et les critiques sur SQ ont commencé bien avant que certains ne commencent à parler de la présence familale dans d'autres chaînes ou rédactions.

Excellente nouvelle que cette éviction de Lapix !
En espérant que cela signe également un changement de ligne éditorial, avec un journal plus neutre, moins politique et moins pro-LFI...

Tu ne vas pas recommencer à dire n'importe quoi Florian : le 20H de France·2 est neutre et ne penche pas vers LFI, pas plus que vers d'autres courants politiques.

Je ne comprends pas l'intérêt d'expliquer que la moindre critique émane forcément des détracteurs du service public.

Être attaché à l'indépendance de l'audiovisuel public, c'est-à-dire par exemple ne pas sauter de joie quand la tutelle intervient sur la nomination de tel ou tel chef de service ou sur sa volonté d'en finir avec tel ou tel interviewer ou intervieweuse, ce n'est pas être un détracteur du service public, c'est au contraire en avoir quelque chose à faire et le défendre.

Oui l'incarnation n'est pas le contenu du travail de la rédaction. Par contre virer ou nommer cette incarnation en fonction des préférences de tel ou tel responsable, tout bord confondu d'ailleurs, ce n'est pas de la forme c'est du fond et c'est du fond inquiétant pour un audiovisuel public par ailleurs fragilisé par des efforts budgétaires qui vont aller crescendo.