M6MUSIC Hits a écrit:

Ah je comprends mieux pourquoi certains regrettent beaucoup Europe 2 TV sur le topic de Cstar.

Tiens, ne serait-ce pas
Bible Back en image du milieu, la fameuse Magie Noire ?
La Blue girl fallait tout de même oser. Ça se voit qu'une partie de la population n'avait pas encore la TNT à ce moment-là. X)
Le Neko a écrit:
il va être bien difficile de diffuser à nouveau des animés sur la TNT vu que désormais, le recours aux sites internet de "fansub" (qui peut aussi s'expliquer par la pauvreté générale des doublages en français) est devenu un réflexe pour presque tous les consommateurs d'anime en France.)
Je pense qu'on est là face à un épineux problème qui « gangrène » le secteur :
Depuis l'automne 2013, la fusion de KZplay (Kazé) et Genzaï, (de la maison d'édition Dagreau
via Médias Participation, Citel Vidéo et sa sous-branche Kana Home Video), en marque blanche sous le nom d'Anime Digital Network (ADN), a considérablement changé la donne.
Pourquoi ?
Tout d'abord parce que cette fusion a été faite à grand coup de publicité sur Internet (sur les sites spécialisés dans les animés et mangas, notamment). En effet, si les deux éditeurs détenaient (et détiennent toujours) une grande part des licences des animés en France (normal quand, pour Kazé, on a comme maison mère Viz Média, l'association en Europe et aux États-Unis des trois plus grosses maisons d'édition du Japon : la Shūeisha, la Shōgakukan, et ShoPro, ça aide bien plus que si c'était un « petit nouveau »

), leurs anciens sites de SVOD étaient soit inconnus des internautes (pour Kazé), soit leur infrastructure était plus ou moins confondue avec un concurrent pour des questions de coût (Genzaï utilisait l’architecture et les serveurs de Crunchyroll), et donc passaient par le
fansub pour avoir leurs épisodes.
Ensuite, cela a permis la révélation des autres services de SVOD du secteur, notamment le nordiste Wakanim, qui a éclaté au grand jour lors des diffusions d'
Accel World et de
Sword Art Online (soyez honnête, que ceux qui connaissaient le service du temps de la diffusion de
Que sa volonté soit faite lèvent la main, vous ne serez pas nombreux

). Et c'est cette popularité qui a fini par déboucher sur une diffusion télévisée (certes, à des heures tardives, non annoncées dans les programmes et en catimini) ! De plus cette « explosion » de succès pour la 1ère plate-forme sur sa quantité (et surtout le départ de Genzaï de chez Crunchyroll, avouons-le) et sur l'envie des séries sélectionnées sur la 2e, ont donnés des envies à une autre société, qui était leader sur son marché d'origine, de venir en France concurrencer ADN et Wakanim : Crunchyroll, et sa possibilité d'être multi-plateforme, multilingue (dans la mesure où elle peut acquérir les droits).
Enfin, il y aussi eu des échecs, dont par exemple la tentative d'incursion sur le marché français du géant de la téléphonie nippone NTT Docomo et sa plateforme d animestore qui, au delà d'une communication
à la japonaise, c'est à dire assez avare/frugal, dans un pays d'origine latine comme le notre, et son abondance communicative, ces derniers prévoyaient de licencier des animés qui ne l'avaient jamais été auparavant ... mais qui ont pratiquement tous été
fansubbé. Cette dernière n'a jamais ouvert. Et dernièrement, ce sont deux autres géants qui commencent à poindre le bout de son nez sur ce secteur : Amazon (via son service Amazon Strike) et Netflix, qui possèdent tous deux certaines tête d'affiche.
Alors pourquoi cette « gangrène » ?
C'est parce les habitudes ont la vie dure : comment le consommateur final peut comprendre qu'un produit qu'il regardait gratuitement avant, devienne payant pratiquement du jour au lendemain ? Et cette vie dure est là tant pour le visionneur que pour les traducteurs amateurs, qui eux aussi, ont envie de poursuivre leur aventure de traduction
pour le plaisir de traduire.
Ce manque de spectateurs sur les sites légaux est des points qui mène à la non-diffusion de ces même animés à la télévision.
Mais outre le fansub, il faut aussi noter soit un manque d'effort éditorial des chaînes généralistes dont les directeurs jeunesse ne connaissent pas grand chose, soit une contrainte liée à leur obligation de production et de diffusion (les fameux quotas

) programmes européens (allez donc pitcher un directeur des programmes jeunesse sur le pourquoi il est préférable de diffuser un épisode de
High School DxD à la place d'un
Maya l'abeille nouvelle version, on va bien rire !

)
Enfin : la VF ! Point cruciale pour une diffusion en télévision gratuite (il ne me semble pas que le CSA autorise la priomo-diffusion d'un programme dans sa langue d'origine en tant que 1er canal audio), la version française est souvent critiquée (à tord ou à raison ?) par les visionneurs d'animés. Que ce soit pour les voix ou pour certaines traduction ... bancale (dirons-nous), voir tout simplement par censure (les bunny girls qui venaient des restaurants végétariens de
City Hunter/Nicky Larson

), le tout peut former une sorte d'aversion, et détourner les potentiels spectateurs vers des supports moins légaux.
Alors est-ce qu'il y a encore ce « réflexe » fansub ? Oui. Va-t-il perdurer ? Probablement pas, puisque de plus en plus d'animés sont licenciés à chaque saison (une saison équivaut à 12 épisodes de 24 mins, diffusés chaque semaine, le temps d'une « saison météorologique »), et de plus en plus d'animés, en plus de la diffusion simultanée en J+1 sur le site Internet, bénéficient d'une diffusion télé sur les chaînes de niche (J One, Mangas, Game One, KZplay, Nolife, Toonami).