Bon anniversaire, Patrick de Carolis. Un an après son élection, le président de France Télévisions n'a guère la tête à souffler de bougie. Car ce sont ses propres ambitions qu'il risque de devoir mettre sous l'éteignoir. Depuis douze mois, il martèle sa volonté de développement tous azimuts : fictions, documentaires, droits sportifs...

Un « virage stratégique et éditorial » qui coûte cher. Trop cher pour le gouvernement, qui vient d'examiner le contrat d'objectifs et de moyens 2006-2010. Ce texte doit définir les sommes allouées par l'Etat au groupe public. Il devait être bouclé avant l'été par la holding, la direction du développement des médias de Matignon et les ministères des Finances et de la Communication. « Mais les discussions n'ont débuté que fin juin, glisse un observateur. Elles ne s'achèveront pas avant fin 2006, voire mi-2007, après la présidentielle. » Et les débats s'annoncent rudes pour France Télé. Le gouvernement laisse entendre que la redevance, qui finance 60 % de son budget – 2,7 milliards d'euros en 2005 –, n'augmentera pas de plus de 1 %. Le temps de publicité des chaînes publiques, lui, ne devrait pas être revu à la hausse. « Rien n'est encore fixé, tempère Thierry Bert, directeur financier de la holding. Nous demandons une hausse de 3 % de la redevance sur un an et 11 % d'investissements en plus sur cinq ans. Les négociations sont en cours... »

Mais en interne, le ton est plus alarmiste : « Où va-t-on trouver 175 millions pour passer au “tout numérique”, comme le souhaite Chirac ? Et les 162 millions nécessaires à la généralisation des sous-titres pour les sourds, exigée par Bruxelles ? » Selon plusieurs sources concordantes, les comptes pourraient virer au rouge et afficher des pertes de « plus de 50 millions fin 2007 ».

En guise de solution, l'Etat propose au groupe public de « redéfinir son périmètre ». En trappant ou en privatisant l'une de ses chaînes ? Hautement improbable... Malgré ses dénégations, Carolis pourrait être contraint de réduire les effectifs, notamment à France 3 et à RFO. A l'instar de la BBC anglaise et la RTVE espagnole, qui ont récemment entériné la suppression de 20 % et 30 % de leurs postes.

Source: 20 minutes

Pas etonnant à force.... Surtout avec De Carolis. Moi, je ne vois désormais guerre d'autre solutions (même en diminuant les effectifs, ça n'ira pas mieux aprés) que la privatisation de France 2 (malheuresement), surtout si la droite reste au pouvoir en 2007.

Les corbeaux croassent... Les nuages s'obscurcissent... L'orage gronde...
Brrr !

En effet, je crois biens que france 2 soit privatisée, pensez vous quel portera le même nom quand cette événement arrivera.

Non, ça m'étonneré qu'elle s'appelle toujours France 2 si elle est privatisée. A la limite, il resteré juste le "2" dans le nom.

Polémique . À un an de la présidentielle, le torchon brûle entre la rédaction et la direction. Ce qui rappelle la crise de confiance de l’an dernier.

Ce matin, Patrick de Carolis, le président de France télévisions, doit rencontrer la rédaction de France 2. « Il a l’air d’être à l’écoute, commente un journaliste. Mais ce qui est plus inquiétant, c’est qu’on a l’impression qu’il découvre des choses. » Depuis plusieurs jours, le torchon brûle entre la rédaction et sa direction. En ligne de mire Arlette Chabot qui, il y a deux ans, remplaça Olivier Mazerolle après une motion de défiance suite à « l’affaire Juppé ». « On n’est pas loin de se retrouver dans la même situation », note la Société des journalistes (SDJ).

En cause : la venue de Laurent Delahousse, le présentateur de Secrets d’actualité sur M6, pour jouer les jokers de David Pujadas au 20 heures. « Alors qu’il n’y a pas d’argent pour les précaires ou les reportages, la direction se félicite - comme avec Christophe Hondelatte pour le 13 heures - d’avoir recruté un journaliste du privé, s’insurge Dominique Pradalier, du SNJ. De plus, Delahousse, qui va être payé 10 000 euros par mois pour huit semaines de remplacement, se voit attribuer une émission ne dépendant pas de la direction de l’info. » Et ce « alors que, pour la plupart d’entre nous, il est quasi impossible de s’investir dans les magazines de la chaîne », dénonce-t-on du côté de la SDJ.

Il y a le fond. Mais aussi la forme. Alors que la crise n’en était qu’à ses débuts, Arlette Chabot aura asséné à ses troupes que « personne dans la rédaction n’était susceptible de présenter le 20 heures » : « C’est comme de nous dire qu’il y a plus de 300 incompétents dans la rédaction, s’insurge un journaliste. Or, il y avait des jokers en interne - Carole Gaessler par exemple -, mais ils ont été à ce point dégoûtés qu’ils ont jeté l’éponge. » À la CGT, on estime que « s’il y avait vraiment 300 "nazes" comme on l’entend, c’est de la responsabilité de cette direction, incapable de former quelqu’un ». Et tous de dénoncer le manque de « promotion interne », l’absence de « casting au sein de la maison » et, au-delà, la « défiance de la direction à l’égard de la rédaction ».

La proposition de Carolis de nommer un « médiateur des journalistes » la semaine dernière n’aura donc pas calmé les esprits. Au contraire : « Pas besoin de "bureau des pleurs", comme cela nous a été présenté, rétorque le SNJ. Parce que des personnes à l’écoute, on en a à la pelle... » Si la SDJ croit encore au « dialogue », pour un ancien « Carolis tente simplement de gagner du temps. Et, accessoirement, avec Delahousse, de pousser à la sortie Pujadas. Car, sans parler de ses scores, la direction n’aurait pas apprécié de ne pas avoir été au courant de certaines de ses initiatives, comme l’invitation de Sarkozy... »

Survenant peu de temps après « la polémique Schönberg », cette crise est d’autant plus grave qu’elle intervient à moins d’un an de la présidentielle. Mais aussi alors que se prépare la rentrée et que se négocie le contrat d’objectifs et de moyens. « Certes, on est à la veille des vacances d’été, reconnaît un syndicaliste. Mais la colère monte un peu partout dans la maison. » Et, en guise de réponse, Carolis de « renouveler sa confiance » à Arlette Chabot.

source: l' humanité

Une chose de plus en plus certaine (surtout si c'est sarkozy qui devient président en 2007): la privatisation de france 2.

A son arrivée, Patrick de Carolis je l'adorais mais maintenant je me rends compte qu'en plus de son coté rigide, il est dépassé par ses propres ambitions car c'est bien beau d'avoir des projets d'envergure m'enfin après faut savoir gérer et avoir les reins solides. A sa place je serais sans doute pareil...

Arretez de voir le mal partout. Ok la situation ne va pas très bien à FTV, mais la privatisation de france2 sera loin d'être la solution envisagée. Il y a plein d'économies à faire chez FTV :

- La fusion des rédactions, inimaginable pour certains celà permettrait d'economiser en materiel et homme sur le terrain.

- Peut être puiser dans du sang neuf chez les animateur et journaliste. Il est malheureux de dire ça mais un jeune coûte moins chère.

A part ça il faudrai aussi trouver le moyen de rassurer la rédaction de france 2 affolée par le complot (ne cherchez pas lequel ils en trouve toujours un nouveau tous les ans). Au niveau du public ça compte, je n'aime pas l'info de TF1 mais force est de constater qu'elle est respectée et donne une image d'unité autour d'une chaîne. On a toujours l'impression qu'a France 2 chacun boude dans son coin. France 3 est beaucoup plus calme de se coté là. Maintenant il faudrai quand meme que la direction réagisse, autant j'approuve le recrutement de Delahousse car c'est un bon journaliste, autant je trouve qu'Olivier Galzi aurait mérité le poste.

Au fait quelqu'un connaitrait'il le budget de la BBC et le prix de la redevance anglaise juste pour pouvoir comparer si le problème vient des politiques ou de FTV

C'est vrai que Olivier Galzi aurait mérité le poste, mais Laurent Delahousse le mérite aussi, il faudrait peut etre arrété que la SDJ "geule" dés qu'un journaliste du privé arrive sur France 2 (David Pujadas venait du privé en 2001, et c'est un excellent journaliste!)

En ce qui concerne les économies, il est vrai que le fusionage des rédactions servirait beaucoup, en plus il respecteré la complémentarité du groupe que veut De Carolis, mais la encore, certains raleront...

Une bonne idée serait de mettre en relation les infos sur france 2 et 3, comme dans certains pays, ou par exemple le soir a la fin du 20H, David Pujadas dirait: ce soir sur la 3 à 23H, le soir 3, avec Marie Drucker...

Je ne connais pas le budget, la redevance anglaise (que pour la TV, la radio est gratuite) est de 131.50£ pour 2006, soit environ 190€. En France, la redevance (radio + tv) était de 116€ en 2005 d'après Wikipedia.

Bonjour à toutes et à tous,

Je doute très fortement de la privatisation de France 2, l'investiement et le temps qu'a pris le regroupement des quatres chaînes plus réseau Outre-mer ne peut laisser penser à un tel gachis à cause d'une politique mis en place par un PDG qui n'aurait jamais dut attérir dans ce fauteuil...

Bon après-midi

Sébastien

En tout cas je l'espere pas, que deviendrait le service public sans france 2?

mais en france si on a que la radio et pas de télé c'est gratuit il me semble?
il me semble aussi qu'il y a un tarif moins cher pour les quelques postes noir et blanc restants

Ah, pour la radio je sais pas. Comme elle est identifiée comme "redevance audiovisuelle", j'imaginais que c'était radio et télé. Mais vous êtes mieux placés que moi pour le savoir Moi je sais juste que je paye une redevance radio et une tv et qu'elle est pas donnée (c'est la plus cher d'Europe)

Pour les TV N/B, j'ai vu qu'en Grande-Bretagne il y avait aussi un rabais (de l'ordre de 50% je crois)... Mais je pense pas qu'il en reste encore beaucoup à en bénéficier