A cosa nostra


Une histoire d'argent vue par le biais de différents personnages dans l'Italie d'aujourd'hui : un homme d'affaires qui recycle de l'argent venant d'activités illicites, un commandant de police qui enquête sur lui, une jeune mannequin cocaïnomane, un couple de retraités, une prostituée ukrainienne...

Une mise en scène de destins croisés menée avec brio par Francesca Comencini. Après une première demi-heure de film certes un peu âpre, on se prend à ce jeu de tricot dont les fils sont autant de destins captivants. Bien qu'omniprésente, la réflexion sur l'argent roi et la corruption est loin d'être spectaculaire ou démonstrative. Cela confère à A Cosa Nostra une légèreté toute italienne, un parfum de Dolce vita dans les nauséabonderies de la misère.

Zodiac
En compétition à Cannes


Zodiac, l'insaisissable tueur en série qui sévit à la fin des années 60 et répandit la terreur dans la région de San Francisco, fut le Jack l'Eventreur de l'Amérique. Prodigue en messages cryptés, il semait les indices comme autant de cailloux blancs, et prenait un malin plaisir à narguer la presse et la police. Il s'attribua une trentaine d'assassinats, mais fit bien d'autres dégâts collatéraux parmi ceux qui le traquèrent en vain.
Robert Graysmith, jeune et timide dessinateur de presse, n'avait ni l'expérience ni les relations de son brillant collègue Paul Avery, spécialiste des affaires criminelles au San Francisco Chronicle. Extérieur à l'enquête, il n'avait pas accès aux données et témoignages dont disposait le charismatique Inspecteur David Toschi et son méticuleux partenaire, l'Inspecteur William Armstrong. Le Zodiac n'en deviendrait pas moins l'affaire de sa vie, à laquelle il consacrerait dix ans d'efforts et deux ouvrages d'une vertigineuse précision...

Dans la lignée de Hollywoodland sorti en début d'année, David Fincher signe un thriller qui brille tant par le suspens installé que par l'ambiance savamment reconstituée. On se laisse entrainer avec délectation dans la Californie des seventies et l'enquête conjointe de la police et des journalistes n'est pas exempte de remous aptes à entretenir la fascination pour le Zodiac... héros invisible et omniprésent d'un film qui souffre néanmoins d'un gros défaut : sa longueur. A trop vouloir aller dans le détail, Fincher finit par nous trainer plus que nous entrainer et l'on se surprend à regarder sa montre de temps à autres, comme pour se rassurer sur notre sort prochain plus que sur celui du serial killer. Pour peu que l'on pardonne au réalisateur cette erreur, l'ensemble se laissera regarder sans peine et même avec un profond intérêt.

Je vais le voir très très vite .... Mais le début m'a grave impressionné....

Et je suis un Finchérien absolu,.... donc......;

Les Chansons d'amour
En compétition à Cannes

Toutes les chansons d'amour racontent la même histoire : "Il y a trop de gens qui t'aiment"... "Je ne pourrais jamais vivre sans toi"... "Sorry Angel". Les chansons d'amour racontent aussi cette histoire-là.

On peut faire un film musical qui ne soit pas léger... Christophe Honoré en fait la démonstration avec des Chansons d'amour et des personnages tout gris. Gris de Paris, gris de l'hiver, gris de la mort qui hante ou frappe chaque personnage du film avant que ne renaisse, tel un printemps, l'étincelle de la vie. Un film beau de tristesse.

-------------------------

Persepolis Mention spéciale
Sélection officielle Cannes 2007


Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah.
Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.
Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.
Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger.
A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.

A l'heure où l'insipide Shrek 3, indigne prolongement d'une saga si brillamment initiée, cartonne au box-office... à l'heure où Disney a fermé ses départements d'animation 2D... à l'heure où tout le monde ne jure que par la 3D et gave les imaginaires de nos enfants d'images fades, sans vie et sans poésie (c'est vous dire tout le mal que je pense de Pixar et consors)... bref, à l'heure où le besoin de retrouver l'encre et les crayons de couleurs se fait on ne peut plus pressant, les vingtenaires un peu rétro dans mon genre qui ont été nourri au petit lait du Roi Lion et des VHS du Livre de la Jungle ont enfin trouvé leur Déesse : elle s'appelle Marjane Satrapi !

Certes, point de couleur ou presque dans Persepolis... mais qu'importe ! D'abord parce que, comme on dit dans le petit landernau du cinéma, l'horreur ne se donne pas à voir en couleur... et Dieu sait qu'horreur il y a dans Persepolis : celle de la connerie immense du genre humain ; horreur également du désespoir, qui n'est pas moins immense. Qu'importe surtout ce noir et blanc parce qu'il est beau, riche, empli de gris symbole d'une vérité plus complexe que nous le font croire la télé iranienne ou CNN-TF1 et consors, car au fond c'est bien de la même chose qu'il s'agit... encore et toujours la connerie, les dirigeants emplis de bonnes intentions et assoifés de pouvoir. A quoi bon en effet combattre les idéologies extrêmes quand la nôtre laisse ses enfants crever dans la rue ?

Persepolis a beau évoquer et plus encore éclairer avec plus d'éclat que n'importe quel documentaire la situation d'un pays auquel on serait tenté, par pure faignantise, de ne pas comprendre grand chose, l'histoire de la petite Marjane est universelle car décalquable à l'infini. Marjane Satrapi signe un film fort, qui touche au coeur quiconque aura eu 15 ans un jour... que l'on soit né à Téhéran ou pas.

A quelques jours de la sortie du film en salles (le mercredi 25),

Un petit truc marrant sur le site officiel, on peut créer son Simpson,

http://www.simpsonsmovie.com/main.html?cid=fr

elle est trop marrante la bande annonce, avec "SPIDER COCHON, SPIDER CONCHON IL SAIT GRIMPER AU PLAFOND !... PRENDS GARDE SPIDER COCHON EST LA !"

Ocean's 13


Douce vengeance sous le ciel de Las Vegas... Danny Ocean et sa bande ne pouvaient avoir qu'un seul motif pour tenter leur braquage le plus audiacieux à ce jour : sauver un des leurs. Mais la chance ne suffit pas toujours lorsque l'on veut faire sauter "The Bank"... Le cruel propriétaire de casino Willy Bank ne s'attendait pas à une telle riposte lorsqu'il trahit en envoya l'ami et mentor de Danny, Reuben Tishkoff. Mauvais, très mauvais calcul, car Danny rameute ses fidèles complices pour infliger à Bank un châtiment exemplaire le soir de l'inauguration de son nouveau casino, The Bank.

Après l'aigrelet Ocean's 12, ce troisième opus revient aux fondements de la saga : retour à Vegas, aux histoires de vengeance, aux gadgets à gogo. Pour sûr, Ocean's 13 s'inscrit bien dans l'héritage d'eleven... A tel point que devant l'absence totale de nouveauté et en dépit du plaisir visible du casting à "remettre ça", on en vient à se dire que le seul intérêt de cet épisode est de nous dispenser de l'achat DVD du 1er ! Cinématographiquement inutile, donc.

Clair !!! J'en rigole à chaque fois que j'y pense !

Et l'affiche définitive de la sortie française du film..

Ca fait très longtemps que je n'ai pas été au cinéma mais je ne vais pas raté "Les Simpson". Etant fan de la série, je pense que l'on doit retrouver la même ambiance dans le long métrage, enfin j'espère.
Par contre, j'ai remarqué que le film sort le 25/07 chez nous et le 27/07 aux USA, c'est rare qu'un film sorte d'abord en France, non ?

Non,... ca arrive de plus en plus sur certaines productions, à forte popularité dans certains pays.....

Merci Gerry pour cette précision.

Tu es un peu notre Monsieur Cinéma à nous !

C'est un peu mon métier,... aussi....

Tu pourais travailler au "cahier du cinéma"

J'aurai plutôt vu un mag style "Mad movies",.. consacré au cinéma de genre....