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Message Sujet du message: Les 20 jours qui ont secoué la 2
Publié: Sam 28 Fév 2004, 18:36 
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Les vingt jours qui ont ébranlé la rédaction de France 2
LE MONDE | 28.02.04 | 14h10


Juste après le journal, les mines sont défaites : "On n'y est pas, on s'est plantés".
Ce mardi 3 février, Olivier Mazerolle, directeur de l'information de France 2, est de mauvaise humeur. Depuis le début de la matinée, les radios lui rappellent en boucle qu'Alain Juppé, président de l'UMP, condamné quelques jours plus tôt à une peine de dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis, assortie d'une inéligibilité de dix ans, fera savoir le soir même, dans le journal de 20 heures de TF1, s'il se retirera ou pas de la vie politique.

M. Mazerolle a du mal à admettre que le maire de Bordeaux ait choisi TF1 plutôt que le service public pour "s'adresser aux Français".

A 10 heures, en conférence de rédaction, le directeur passe sa colère contre les journalistes du service politique. "Nous ne sommes pas assez proches des hommes politiques, et voilà ce qui nous arrive, lance-t-il dans un grand silence. Il faut savoir leur dire bonjour, merci, au revoir et être poli avec eux." Il est en train d'ouvrir la plus grande crise que la rédaction de France 2 ait connue depuis longtemps.

Tout au long de la journée, M. Mazerolle tente de connaître la décision de M. Juppé. Dans l'après-midi, une piste se dessine. L'Agence France-Presse diffuse une déclaration du député Patrick Ollier (UMP) affirmant que M. Juppé est "sur le départ". Tout en soulignant qu'il ne "dispose pas d'informations", le député ajoute : "On ne va pas sur TF1 pour dire qu'on reste."Michaël Darmon, journaliste du service politique de France 2, affirme posséder les mêmes infos : "Juppé part."

A la conférence de rédaction de 15 h 30, la décision est prise d'ouvrir le journal avec "le retrait". Les sujets sont préparés. David Pujadas, le présentateur du "20 heures", écrit ses textes de lancement. Les feuillets sont imprimés au fur et à mesure et envoyés à la rédaction en chef ainsi qu'à M. Mazerolle. Vers 19 heures, Véronique Saint-Olive, journaliste au service politique, interpelle Jean-Michel Carpentier, un des rédacteurs en chef du "20 heures": selon ses propres sources, le retrait n'est pas acquis, et elle réclame de la prudence. Pascal Guimier, l'autre rédacteur en chef, qui dirige le journal en régie, va dans ce sens et prépare un titre moins tranché : "A. Juppé : une décision difficile." M. Pujadas refuse catégoriquement. Ce sera : "A. Juppé : le retrait." A 19 h 50, M. Mazerolle vérifie une dernière fois l'information auprès d'une de ses sources. "C'est un contact de vingt ans qui ne m'a jamais donné de mauvaises infos. On y va !"

A 20 heures, M. Pujadas lance le journal. "Alain Juppé a tranché. Après sa condamnation, il a décidé de prendre du champ avec la vie politique pour se consacrer au combat judiciaire. Un retrait qui sera progressif." Dans la rédaction, tout le monde regarde TF1. Exceptionnellement, M. Pujadas a demandé qu'un poste branché sur le journal concurrent soit installé dans le studio, évidemment sans le son. Près du présentateur, son assistante lui transmet les dépêches. En régie, M. Guimier ne regarde pas TF1 et ne peut fournir des informations à M. Pujadas via son oreillette. Bizarrement, aucun journaliste n'alerte en urgence la rédaction en chef lorsque M. Juppé annonce, en début d'entretien, qu'il "voulait tourner la page" mais "qu'il a réfléchi".

A 20 h 10, à la lecture des dépêches annonçant que M. Juppé ne veut pas mettre " la clé sous la porte comme cela", M. Pujadas comprend l'erreur. Devant la caméra, il reste impassible, mais en coulisses, c'est la panique. Le journaliste essaye de "rattraper le coup" en précisant, à 20 h 16, que M. Juppé a décidé "un retrait, mais un retrait progressif, un retrait partiel et surtout un retrait qui n'est pas définitif". Mais juste après le journal, au cours de la "conférence critique", les mines sont défaites. "On n'y est pas, on s'est planté", hurle M. Pujadas. "L'avenir prouvera que l'on a eu raison", répond M. Mazerolle.

Le lendemain matin, mercredi 4 février, dans les couloirs, les discussions sont vives et acides. En croisant M. Pujadas, Daniel Bilalian, le présentateur du "13 heures", le toise d'un "Bonjour jeune homme !". Pendant ce temps, sur Europe 1, M. Mazerolle affirme que France 2 "n'a pas vraiment commis une erreur", même si la rédaction "a placé le curseur trop loin, sans s'être plantée". Pourtant, pour de nombreux journalistes, c'est la consternation.

En rentrant, M. Mazerolle convoque une réunion de la rédaction. Pour y déclarer : "S'il y a une responsabilité à endosser, c'est la mienne. Nous avons eu journalistiquement tort, mais politiquement raison." La rédaction, qui attendait un peu plus d'explications, décide de saisir la Société des journalistes (SDJ). Dans l'après-midi, MM. Mazerolle et Pujadas rédigent un rectificatif, qui sera lu le soir même dans le journal de 20 heures. Faut-il dire la vérité ou annoncer que l'information donnée a été "mal comprise" ? Finalement, ce sera une déclaration où l'on parle d'"erreur d'interprétation".

Jeudi 5 février, l'agitation est à son comble. La SDJ convoque une assemblée générale à laquelle M. Mazerolle n'est pas convié. Des journalistes évoquent leur "malaise", les "dysfonctionnements", "l'incompréhension" et "le manque de dialogue" avec la rédaction en chef. Certains dénoncent la ligne éditoriale du journal de France 2. Le principe du vote d'une motion de défiance est adopté.

L'affaire prenant de l'ampleur, à la tête du groupe audiovisuel, c'est l'inquiétude. Marc Tessier, PDG de France Télévisions, et Christopher Baldelli, directeur général de France 2, en déplacement à New York, passent leur temps au téléphone. Après plusieurs échanges avec M. Mazerolle, M. Baldelli refuse sa démission pour ne pas "céder" à la pression, mais accepte la proposition de M. Pujadas de "se retirer" pendant quinze jours de la présentation du journal. Samedi 7, dans "L'hebdo du médiateur", M. Mazerolle reconnaît enfin l'"erreur" et en assume seul la responsabilité.

La crise prend un tour plus grave mardi 10, lorsqu'il apparaît que les résultats du vote sur la motion de défiance à l'encontre de M. Mazerolle et de l'équipe du "20 heures" sont accablants. 81,2 % des 440 salariés et pigistes ont pris part au vote à bulletin secret. Les deux tiers se prononcent pour la défiance. La surprise est totale pour la direction de France Télévisions, qui refuse néanmoins de céder. M. Tessier confirme M. Mazerolle dans ses fonctions. Mais la rédaction attend des sanctions. La lettre ouverte de l'intersyndicale de France 2 demandant au président de France Télévisions "de rendre son honneur au service public" et la crainte d'une deuxième motion de défiance poussent finalement M. Tessier à sacrifier M. Mazerolle. Dans un communiqué, il lui rend hommage en soulignant que "l'erreur commise (...) doit nous conduire, dans un souci d'exigence et de rigueur, à revoir nos procédures dans nos journaux comme dans nos reportages". Toutefois, il lui laisse la direction de la rédaction jusqu'à la fin mars et la présentation du magazine "100 minutes pour comprendre".

"L'affaire Juppé" n'est pas pour autant terminée. Elle prend même une tournure politique. Mercredi 11 février, à la sortie du conseil des ministres, Jean-Jacques Aillagon, ministre de la culture et de la communication, lâche "qu'il faut que toute disposition soit prise pour que ce genre de faute ne se reproduise plus". L'après-midi, MM. Tessier et Baldelli sont reçus à huis clos par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), présidé par Dominique Baudis, dans une ambiance "très tendue", selon des témoins. Plusieurs membres du CSA reprochent aux deux dirigeants de France Télévisions de ne pas avoir pris de "véritables sanctions". Le lendemain, le CSA inflige même une mise en demeure à la chaîne. Une première pour un journal télévisé.

Dans ce tumulte reste une préoccupation pour la direction de France Télévisions : qui va remplacer M. Mazerolle ? M. Bilalian, qui s'est porté candidat, est écarté pour "sa mauvaise image de droite". M. Tessier reçoit Paul Nahon, l'un des créateurs du magazine "Envoyé spécial" ainsi qu'Alain de Chalvron, grand reporter au service international. Les discussions n'auront pas de suite. Dès le début de la crise, il a aussi pris contact avec Hervé Brusini, directeur délégué à l'information de France 3 qui a dirigé la rédaction nationale de cette dernière et celle de France 2. Mal vu de Matignon et de l'Elysée, M. Brusini n'est pas retenu. Reste Arlette Chabot, qui n'est pas candidate, mais a l'avantage d'être reconnue comme une "pro" du journalisme politique et de ne pas être "marquée politiquement".

Animatrice du magazine "Mots croisés" toutes les deux semaines sur France 2, la journaliste pose ses conditions avant de s'engager. Elle ne souhaite pas "cohabiter" avec M. Mazerolle et préférerait qu'il ne présente plus "100 minutes pour comprendre" en première partie de soirée alors que son émission politique est diffusée à des heures tardives. Elle obtient, en partie, gain de cause. La direction de France Télévisions lui assure que M. Mazerolle, parti en congé, "ne reprendra pas son poste", mais continuera à présenter le magazine.

Mme Chabot, qui prendra ses fonctions le 2 mars, a été plutôt bien accueillie par la rédaction. Dès sa première déclaration, elle a fixé sa ligne : "Il ne s'agit pas de tourner la page, mais de reprendre la marche en tirant les enseignements de ce qui s'est passé." Avant d'ajouter : "Au boulot !", comme pour siffler la fin de la crise.

Daniel Psenny


Moi, j'imagine bien la tête de Bilalian allumant Pujadas dans le couloir...

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Rémi


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Publié: Sam 28 Fév 2004, 18:47 
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Effectivement, avec son sourire en coin et se frottant les mains comme il le fait au JT...

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Julien "Stranger"


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Publié: Dim 29 Fév 2004, 0:08 
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lol Stranger !

En tout cas, c'est un article vraiment passionnant, vu des coulisses de la rédaction. Maintenant, si le plateau et l'habillage du futur JT est aussi beau que celui de Mots Croisés, je m'en frotte les mains !

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Tintin / Alexandre / "Les seuls concours valables sont ceux de circonstance."


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Publié: Dim 29 Fév 2004, 11:12 
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tintin81 a écrit:
Maintenant, si le plateau et l'habillage du futur JT est aussi beau que celui de Mots Croisés, je m'en frotte les mains !


Toi aussi ? Décidemment... :mrgreen:

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Julien "Stranger"


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Publié: Dim 29 Fév 2004, 12:11 
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L'important n'est pas tant l'habillage du journal que ce qui est dit dedans, ne l'oublions pas. Le plus beau décor du monde pour raconter la foire aux bestiaux de Bletterans (Jura), le concours du plus beau sillon à Lamotte-Beuvron (Loiret) et j'en passe... On nous remettrait les gros yeux multicolores de TF1 que ça serait pareil...

A+
Rémi


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Publié: Dim 29 Fév 2004, 14:38 
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Déclaration rassurante d'Arlette Chabot dans le Journal du Dimanche. Il faut que la rédaction assume une identité et qu'elle arrête de courir derrière TF1.

Reste à savoir quelle identité ? Historique ou actuelle ?

Quant à Pujadas : "pas de mercato pour l'instant". "Le présentateur du 20h est la vitrine, donc ce n'est pas lui qui décide de tout".

Tiens, ça me rappelle le petit mot d'Honorin : "la présentation du journal est plus un tremplin qu'un CDI... vaut mieux pas s'accrocher".

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Rémi


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Publié: Dim 29 Fév 2004, 14:43 
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L'identité historique, il n'en reste pas grand chose... L'identité de la 2 est à reconstruire ; si Chabot peut le faire, tant mieux !

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Julien "Stranger"


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Publié: Dim 29 Fév 2004, 20:43 
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Merci beaucoup pour cet article !

Excellent pour Bil' dans le couloir !

Pour Brusini, je pensais bien qu'il allait être contacté car il a donné une vraie identité aux JT de france 3, mais je doutais qu'il soit choisit car cela semblait malvenu de concurrencer france 3 à france 2... Mais alors, quand on voit les raisons invoqués, on se demande si france 2 n'est pas encore une télévision d'état au service du gouvernement... Je suis affligé que de telle pratiques existent à ce point, même si je me doutais que le gouvernement avait une influence... :shock: :(

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FLoïc


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Publié: Dim 29 Fév 2004, 21:32 
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Que veux tu, on ne va pas risquer de faire sucrer les crédits ! :x

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Julien "Stranger"


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Publié: Lun 01 Mars 2004, 10:30 
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Salut

Déclaration d'Arlette Chabot au Figaro de ce jour : "il n'y aura pas de différence fondamentale dans la ligne éditoriale".

ça promet...

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Rémi


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Publié: Lun 01 Mars 2004, 11:14 
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Et un espoir qui s'envole, un ! :x

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Julien "Stranger"


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Publié: Lun 01 Mars 2004, 12:25 
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Ils disent tous ça... pour ne pas faire peur !!!


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Publié: Lun 01 Mars 2004, 18:21 
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Inscription : Mer 18 Sep 2002, 17:17
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Exact... Ils ont d'ailleurs tellement peu envie de faire peur que les actes finissent par suivre les paroles ! :?

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Julien "Stranger"


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Publié: Lun 01 Mars 2004, 19:06 
Source: site web du Parisien
ARLETTE CHABOT aurait dû célébrer dans la sérénité la 100 e de « Mots croisés », ce soir à 23 h 5 *, sur France 2. C'était compter sans sa nomination, lundi dernier, au poste de directrice générale adjointe de la Deux en charge de l'information. Une nomination qui fait suite à la démission d'Olivier Mazerolle, due à l'annonce erronnée du retrait d'Alain Juppé de la politique au « 20 Heures » du 3 février.
« Je me suis surprise, récemment, à regarder le journal en oubliant durant trente secondes que j'en avais la responsabilité, raconte la journaliste. Il faut que je commence par réaliser ce qui m'arrive. » Elle jure qu'elle ne s'attendait pas à cette promotion. Qu'avant de l'accepter, « comme un défi », elle la trouvait trop « casse-gueule ». Il y a longtemps en tout cas qu'une femme n'avait pas été nommée à un tel poste. Il faut remonter à 1988, quand Michèle Cotta avait pris en charge l'information de TF 1.
Sens de la formule « C'est une très mauvaise période pour prendre les commandes d'une rédaction », constate, lucide, Arlette Chabot. Pour l'heure, sa préoccupation majeure est de « sortir de la crise ». « Les journalistes de France 2, dit-elle, n'ont pas pour vocation d'alimenter les sketches des Guignols. Cette affaire a été humiliante pour tout le monde. » Une « faute » a été commise, mais elle n'en jette pas pour autant la pierre à Mazerolle, un « excellent professionnel ». On la sent plus réticente sur le compte de David Pujadas qui, après avoir pris un peu de champ, reviendra au « 20 Heures » le 8 mars. Envisage-t-elle de le remplacer ? « Tout est possible, répond-elle, sans plus. Il ne faut pas oublier qu'une bonne partie des difficultés sont nées des problèmes de fonctionnement et de relations entre la rédaction et l'équipe du 20 Heures . » Déjà directrice adjointe de la rédaction de France 2, en 1992, Arlette Chabot passait pour quelqu'un d'exigeant et même d'autoritaire. Elle ne le réfute pas. « Dix ans ont passé, constate-t-elle. Comme le vin, je pense m'être bonifiée. J'ai acquis de la rondeur mais pas des rondeurs. » Son sens de la formule et de l'autodérision est connu de ceux qui la côtoient. A moins que le sujet soit grave, une conversation avec elle est rarement triste. A l'écran, cette bonne humeur qu'on lui reconnaît dans la vie n'est pas vraiment perceptible. « C'est bien un reproche que l'on ne ferait pas à un homme ! , lâche-t-elle. Vous aurez constaté que mes émissions n'abordent jamais des thèmes à hurler de rire. » On n'imaginerait pas non plus, sans la connaître, que l'un de ses rêves secrets est d'animer, un jour, une émission de variétés au côté de Michel Drucker, l'un de ses modèles. Son admiration pour les artistes est sans limite. Elle dit écouter « plein de trucs ». Actuellement, Norah Jones et la chanteuse brésilienne Cibelle ensoleillent ses journées. Même si Souchon - « Parce que les paroles de ses chansons trouvent un écho dans nos vies » - reste son idole. N'a-t-il pas chanté, à l'adresse d'une autre Arlette (Laguiller) : « Arlette it be, Arlette's go »...


Personnellement je pense qu'on ne peut rien dire pour l'instant: elle multiplie les itw pour rassurer, et en même temps dire qu'elle va faire le grand ménage. Je penche personnellement pour la seconde sollution.


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Publié: Lun 01 Mars 2004, 19:34 
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Inscription : Lun 02 Sep 2002, 23:06
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Pour Pupu, la porte semble être ouverte... :)

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FLoïc


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