Ce soir sur TF1 : Un havrais chez Navarro :
Le comédien Anthony Dupray, vu cet été dans le feuilleton "Le bleu de l'océan" rejoint l'équipe de "Navarro" dans l'épisode intitulé "Fascinations". Il interprète Paoli, un lieutenant nouvellement recruté, dont le père commissaire en froid avec Navarro, disparait dans des conditions étranges. Anthony Dupray revient sur cette aventure dans une interview accordée au Havre Libre
CE SOIR SUR TF1 ANTHONY DUPRAY JOUE DANS "NAVARRO" : Un havrais dans la peau d'un flic
Le week end dernier au Havre, où il a grandi, il nous a accordé une interview.
Vous étiez surfeur cet été dans "Le bleu de l'océan", vous interprétez cette fois un flic. Comment s'opère la transition ?
Lorsque Jean Sagols, le réalisateur, m'a choisi pour ce role, j'ai suivi en direct le travail de vrais policiers pendant un mois. J'ai éssayé de capter leurs attitudes, et j'ai également participé à leurs entrainements de tirs. C'est justement découvrir des univers, vivre plusieurs vies, qui me plait dans le métier d'acteur. Par exemple dans "Le bleu de l'océan", j'ai vécu pendant un mois avec des passionés de surf, milieu et sport que je ne connaissais pas.
Pendant la période de préparation, on a des phases d'isolement pour intérioriser le role. Je travaille aussi de mon coté avec des méthodes et continue à prendre des cours de théatre. Je lis aussi beaucoup de romans et m'attache à imaginer physiquement les personnages. L'idéal, c'est quand l'acteur et le réalisateur sont sur la meme longueur d'onde au sujet du personnage.
Comment définissez-vous celui de Paoli?
C'est un personnage assez sombre et méfiant, acceuilli froidement par Navarro. Les soupcons laissent en effet penser que Navarro est peut-etre à l'origine de la mort de son père. Il va donc rechercher la vérité sur la mort de son père et parallèlement se voit confier sa première enquete.
Et le tournage ?
On tourne en région parisienne quatre jours par semaine, à tous moments de la journée, y compris le soir. Depuis un an, on a tourné sept numéros. A part Filip Nickolic (ex-2be3), que je connais en dehors des plateaux, les autres acteurs m'étaient inconnus. Mais depuis un an, on se connait mieux et il y a une bonne ambiance sur le tournage.
Et Roger Hanin ?
On a en effet quelques points en commun. Il est très à l'écoute et il s'émerveille de tout, il est resté jeune. Et c'est pour moi un honneur d'etre son ami. Je me réjouis d'ailleurs d'etre "Marcus, le magnifique".
EMOTIONS
De quoi parle cette pièce ?
C'est une pièce assez surréaliste, écrit par Roger Hanin. Je joue un jeune postier anarchiste, qui veut épouser la fille de Roger Hanin, un riche industriel. Ce dernier n'est évidemment pas favorable à ce mariage...
Le théatre vous tient à coeur ?
La proximité avec le public est quelque chose qui vous dope. Quand on regarde le visage des spectateurs et qu'on voit qu'on a réussi à transmettre la joie, la tristesse ou tout autre émotion, c'est fabuleux ! Et c'est en y allant que j'ai eu envie de devenir comédien.
Comment etes-vous passé de l'envie au métier de comédien ?
Quand j'ai senti cet attrait pour le théatre, je n'avais aucune formation de comédien, excepté quelques scènes jouées au lycée. Alors je me suis inscrit dans une agence et j'ai été contacté pour des castings pour des pubs TV. Ensuite j'ai tourné dans "Premiers baisers" et dans "Les années fac", ca a été une très bonne école. 16 heures de tournage tous les jours pendant cinq ans, c'est très formateur. En parallèle, j'ai suivi des cours. En 2000, j'ai tourné dans "Sous le soleil", un role de DJ. Et puis, plus récemment, on m'a confié le role d'éducateur dans "L'instit", puis de surfeur, et aujourd'hui de lieutenant de police. J'ai la chance de me voir proposer des roles très variés.
DIVERSITE
Que ressentez-vous lorsque vous visionnez un film ?
C'est vrai que de par mon métier, j'ai une vision un peu déformée. Je suis sensible au travail des acteurs et à celui des réalisateurs. C'est intéressant pour moi de connaitre les différents réalisateurs et leurs univers.
Et quand vous vous voyez à l'écran, quel regard avez-vous ?
Il est plus critique. Je ne vois que les défauts !
Quel role aimeriez-vous interpréter ?
Je n'ai pas vraiment depréférence. Comme je vous le disais, ce qui me plait c'est de découvrir différents styles de vie à travers mes personnages. Il y en a quand meme un plus présent dans mon esprit : celui d'un boxeur qui connait une ascension fulgurante et la gloire avant de retomber à l'image de Fabrice Tiozzo.
Avez-vous un conseil pour les jeunes visant le métier d'acteur ?
Il faut etre passioné et jamais lacher. Meme si j'ai grandi dans un quartier sensible, j'ai toujours travaillé pour arriver à ce que je voulais. Et si des Havrais comme Laurent Ruquier (animateur TV), Vikash Dhorasoo (footballeur professionnel), Jérome Le Banner (champion de boxe), moi-meme et d'autres y sont arrivés, ca veut dire que c'est possible mais à condition de s'investir.
EN SAVOIR PLUS
Sa vie en dehors du cinéma : C'est beaucoup de musique, en ce moment, j'écoute Djavan (artiste brésilien), en fait, j'aime un peu tous les styles, U2, Polnareff, Docteur Dree. Je fais un peu footing et de boxe. Je vais au théatre et souvent au cinéma.
Son attachement au Havre : Meme si ca fait dix ans que j'habite à Paris, je reviens fréquemment dans la ville où j'ai grandi, pour rendre visite à ma famille et mes copains. J'ai fini ma scolarité au collège Claude-Monet et au lycée Porte-Océane. J'aime bien y retrouver la plage, le théatre de l'Hotel-de-ville.
Propos receuillis par Alexandre VALIN Source : Havre Libre (quotidien de la Presse Havraise en ce jeudi 22 avril)
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