Encore une fois, la ''voie de la sagesse'' proposée par de nombreuses personnes ici semble être la bonne.
En tout état de cause, ce... non pas cet échec, mais cette difficulté a mêler TV, radio et internet, difficultés ''naturelles'', doivent nous faire réfléchir sur la volonté actuelle de vouloir tout mélanger, de faire du multisupport de manière récurrente, sur ce dogme et cette doxa.
Conclusion : la télé, c'est la télé, la radio, c'est la radio.
Je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils se repoussent coûte que coûte et que ce sont deux phases non miscibles comme l'eau et l'huile, mais il y a un peu de ça.
Le trux le plus frappant : le rythme radio est différent.
Un journal de 8-10 minutes passe en radio et est très dynamique. En télé, non...
Pareil pour les titres toutes les 10 minutes.
Puis, du contenu radio n'a pas le même format, style et ton parfois que du contenu tv.
Faire table rase et vouloir tout homogénéiser c'est comme si on décidait du jour au lendemain de raboter les montagnes et remplir les océans de solide pour que tout soit au même niveau...
Faudrait régler ça sans pour autant supprimer le partenariat Radio France qui peut-être intéressant si intelligent (cf. Ma remarque plus haut sur la différence de style) avec des modules ou même les titres limités à 15 et 45 ou une grande émission politique codiffusée à la télé et à la radio.
Ou sinon, développer davantage les liens avec France 24 en attendant de trouver des solutions pour la radio.
Finalement, si le projet foire ou ''demi-foire'', ça ne pourra que faire plaisir au personnel déjà réticent à la fusion des rédactions de la 2 et de la 3.
C'est quand même étonnant qu'ils nous aient fait un habillage et des décors excellentissimes, très professionnels, de même pour une bonne partie de la réalisation, mais qu'ils n'aient pas pensé à ces problèmatiques pourtant essentielles et centrales.
Pour le dire autrement, on dirait que c'est un Prix Nobel qui a fait tous les décors et l'habillage, mais un gamin de CP qui a fait la grille et pensé les décrochages (ainsi que le contenu moralisateur) en se disant ''zen, ça passe''.
Le fait est que ça ne passe pas et que ça devient urgent.
Pardoxalement c'est une chaîne d'info ''hard news traitée de manière soft'' mais on y est plus stressé que sur BFM et les journalistes aussi (et même en radio), à se demander si les titres seront à l'heure, si un reportage ne va pas sauter, si l'interview ne sera pas bâclée... on est tous, journalistes comme ''audispectateurs ou téléauditeurs'' (comme le dit le gars drôle des Informés
) obnubilés par ça et on en peut plus !
Quel stress !
On en oublie même le contenu, la beauté d'une chronique, d'un journal...
''Non, ils sont bons que s'ils finissent à la seconde près''.
C'est l'horaire qui dicte tout.
Sachant que les pré-génériques du 20 Heures ont tenu 3 mois car ça devait fatiguer les équipes, je ne pense pas que tous ces titres tiennent bien longtemps.