Ça devient un peu n'importe quoi. FIP et France Bleu c'est autre monde, même sur le traitement de l'actualité. (je ne dis pas que France Bleu traite moins bien l'actu que FIP, mais la ligne éditoriale est très différente et ne vise pas le même public...)
Pour France Bleu Paris, je n'avais plus écouté cette radio depuis quelques années (alors que j'étais un fidèle), et en tombant là-dessus il y a quelques temps, Paris ou 107.1 n'est plus du tout cité. La transition est déjà effectuée alors ?
Pour l'info de nuit, ça devient de pire en pire en France, TV&radio confondu. La prochaine étape c'est la suppression pure et simple des flashs info sur ces horaires ?

Personnellement, je soutiens globalement ces mesures. FIP et Mouv' n'ont pas vocation à financer de l'info alors même qu'une couleur éditoriale dans l'info ne se voit jamais sur des flashs ou même de petites éditions. La mutualisation France Inter/France Info pour les flashs de la nuit (on parle bien de la nuit là) est aussi une mesure de bon sens.
Quant au réseau France Bleu, l'idée de la Cour des Comptes de le rapprocher du réseau de France 3 me paraît là aussi aller dans la logique des choses. Mais c'est un autre débat.

La mutualisation de FIP et France Bleu pourquoi pas, ça se limite à des flashs d'information. Je suis un peu plus sceptique sur France Info/Mouv. Quand à la disparition du 107.1, ça me semble logique. La radio n'est pas vraiment écoutée dans la région Francilienne... même s'il serait préférable de garder quelques tranches de décrochage, comme France 3.

Quand on pense qu'à la fin des années 70 et début 80, les radios locales publiques étaient gérées par… FR3 !

La Cour rappelle justement dans l'introduction de son rapport ce double mouvement de fragmentation puis de re-concentration (lente) de l'audiovisuel public. Elle préconise un rapprochement des réseaux France 3 et France Bleu sur le modèle du réseau Outre-Mer 1ère qui associe déjà la radio, la télé et le web et qui obtient de bons résultats.

Supprimons Fip et France Ô !

Non, ce n'est pas ce qui est dit car il y a bien mieux à faire comme économies qui passent notamment par des rapprochements. FIP a une vraie identité et France Ô a été réintégrée au réseau Outre-Mer 1ère sur lequel elle va davantage s'appuyer pour sa grille. Ce ne sont pas des problèmes.

stargazer > ça tombe sous le sens

Mieux vaut faire les économies maintenant, par regroupements, au lieu de reporter jusqu'à ce qu'il soit trop tard, et ça se termine comme l'ERT

Je ne trouve pas ça clair cette histoire de flash assurés par une autre rédaction. Ça peut vouloir signifier deux choses assez différentes :
- une rediffusion des flashs de l'autre antenne ;
- un flash différent, mais préparé par la rédaction d'une autre radio.

Le rendu ne serait franchement pas le même à l'antenne (je pense à Mouv ou FIP), l'économie réalisée ne serait pas la même non plus.

Il y a des choses qui me gênent dans ces projets:
- on a la confirmation que Radio France renonce à sa mission de service public la nuit avec la suppression des flashes d'info sur Inter qui fait suite à la suppression des programmes de nuit (ne me parlez pas de l'attentat de Nice, cela arrive tous les combien de temps ce genre d'évènements d'actu à une heure aussi tardive ? )
- quid de l'avenir de la radio publique de proximité lorsque certains rapports préconisent la privatisation de France 2 et de France 3?

Pour le reste... Mouv' existe encore et c'est certainement cela le plus incroyable compte tenu des objectifs fixés il y a 1 an et demi. Quant à FIP, une rédaction spécifique n'est pas forcément nécessaire dès lors que l'info trafic a disparu de cette antenne.
Mais, cela va relancer l'inquiétude de certaines associations d'auditeurs de FIP quant à la pérennité des décrochages locaux. Et cela va faire le lien avec la remarque de Débranché concernant les radios locales de FR3 car l'histoire est... beaucoup plus compliqué que cela ! En fait, ces décrochages locaux de FIP sont les dernières traces de l'important réseau de radios urbaines créé par l'ORTF (ex: FIM pour Marseille, FIL pour Lyon, FIS pour Strasbourg, FIN pour Nice). En 1975, avec le démantèlement de l'ORTF, bon nombre de ces radios, sans raison particulière, sont passées sous l'autorité de FR3. Si bien que lorsque Radio France a voulu développer son propre réseau de radios locales à la fin des 70's, elle s'est retrouvée en concurrence avec... FR3! Il a fallu attendre le milieu des années 80 pour que les radios de FR3 reviennent dans le giron de Radio France. Et certaines antennes de FIP sont restées, comme à Nantes et Strasbourg, d'autres sont devenues des France bleu comme à Nice en 2000.

Aucun rapport (pas même celui de la Cour des Comptes) ne préconise la privatisation d'une chaîne ou d'une radio. Par contre, l'idée qui traverse beaucoup d'esprits est celle du rapprochement et des synergies comme j'en ai fait part plus haut.
Malgré des réglages encore à faire, les dernières initiatives sur le créneau de l'information en continu à travers Franceinfo ont prouvé que les coopérations entre les acteurs de l'audiovisuel public pouvaient fonctionner. Je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de même avec le service public de proximité. Ce sera peut-être la deuxième étape du rapprochement entre radio et TV avec le numérique en toile de fond.


Pour Mouv', il est mentionné dans le tract du SNJ que ce sont des journalistes de France Info qui ne font pas d'antenne (dans des placards donc ?) qui seront mis à contribution.

Je ne vois pas en quoi tout cela tombe sous le sens.
Les deux visions sont logiques pour moi, à savoir :
Rassembler TV nationale et régionale d'un côté et radio nationale et régionale de l'autre.
Ou rassembler TV et radio nationales d'un côté et TV et radio régionales de l'autre.
Donc faire cette dernière n'est pas une solution miracle : c'est exactement comme l'autre vision, mais ''dans un autre sens''.

La première vision ne va pas forcément contre la seconde car les réseaux régionaux peuvent alimenter les antennes nationales. Le réseau Outre-Mer 1ère fournit par exemple des contenus à la fois pour les antennes nationales de France Télévisions et celles de Radio France.

J'évoquais des rapports de think-tanks consacrés à l'avenir de l'audiovisuel public. L'idée serait de ne conserver qu'une chaîne publique dédiée à la culture et à la connaissance. Le divertissement ne serait plus considéré comme une mission du service public. L'information de proximité serait assurée par la PQR à travers les télés locales.

Ce n'est un secret pour personne que, depuis 20 ans, les think-tanks de droite prônent le modèle de la télévision américaine.