Elle ne manque certainement pas d'expérience pour prendre en main le 20h mais sa tâche est double et ne sera pas facile : il lui faudra se faire accepter par le public du JT et encore grappiller si possible (dans le contexte de la saison 2017/2018 qui sera déjà moins porteuse sans élections) et faire en sorte de rapprocher les deux parties de la rédaction aujourd'hui divisée sur l'actuel management du JT.

D'ailleurs est-ce que l'équipe du 20h dont sa rédactrice en chef Agnès Vahramian reste en place ? D'après plusieurs médias non mais Delphine Ernotte a dit qu'ils allaient rester. Même si, comme stargazer a fait allusion, l'équipe du 20h est contestée par une partie de la rédaction, et Anne-Sophie Lapix voudra certainement constituer sa propre équipe.

"Par souci d'apaisement" déclare t-il. Il est meilleur journaliste que patron en tout cas.

"Démission par apaisement"? En gros cela veut dire dans leur jargon "j'ai déjà retrouvé une place confortable ailleurs"

Bonjour

Et on continue avec les grandes traditions du service public. Il est quand même sidérant que soient épuisés autant de responsables qui, à peu près quelle que soit leur politique, se retrouvent avec l'opposition du SNJ. Le plus inquiétant, c'est qu'on a l'impression que les journalistes ne savent pas eux-mêmes où ils ont collectivement envie d'aller. Résultat, on a affaire à des luttes larvées ou franchement ouvertes entre des clans. Pas étonnant qu'au fil du temps, il y ait démobilisation et difficulté à trouver quelqu'un qui reste.

Bref, entre "le journal des anges de la télé-réalité" et celui d'Arte (toujours considéré comme une référence, mais sur un créneau-niche), la même question revient inlassablement : le format est-il le bon ? Derrière la question du format, il y a celle du contenu. Si on raisonne en contenu d'abord, on ne fera qu'empiler les assiettes dans une solution routinière et à essayer de chercher à remplir 40 minutes.

Rémi

Motion de censure contre Delphine Ernotte annulée, la démission de Michel Fied a désamorcé la crise d'après la SDJ de France 2 en attendant un nouveau directeur ou nouvelle directrice de l'information. (Libération)

Bonjour

Jusqu'au prochain cycle... pour au final arriver à quoi ? changer la police de caractère sur l'habillage du journal, revisiter le générique, le décor ? Avant une nouvelle motion de défiance ?

Rémi

Pour répondre à cela, la question du format n'a pas à se poser, puisque les audiences sont au beau fixe, en rappelant qu'il y a quelques jours de cela, le 20H de France 2 passait devant celui de TF1 (chose extrêmement rare). La question, c'est plutôt de se demander si une patronne peut virer un journaliste qui fait le succès du début de soirée de l'une de ses chaînes sous prétexte politique, et surtout si elle peut à ce point discriminer les "visages pâles de +de 50 ans" alors qu'elle fait elle-même partie de cette tranche là.
Pour moi, il n'y avait aucun besoin de le virer et cette décision est purement injustifiée.

Le cas Hanouna est important, car on parle tout de même d'homophobie.

Qu'est ce qui t'autorise à parler de décision politique ?

Effectivement, impliquer la politique dans cette discussion n'est pas très approprié, les modérateurs vont très bien le rappeler.

Dans le Canard enchainé daté d'aujourd'hui, les pressentis pour la direction de l'information suite à la démission de Michel Field.
- Germain Dagognet (franceinfo)
- Yannick Letranchant (Directeur délégué de France 3 régions, ancien de France 2)
- Fabien Namias (Europe 1, ancien chef du service politique de France 2)

Pour la direction de la rédaction
- Agnès Vahramian (Rédactrice en chef du 20h semaine)
- Elise Lucet (Cash investigation/Envoyé spécial, mais elle aurait refusé d'après certains spécialistes)

Si l'on se fit aux élements sortis dans la presse, je ne suis pas convaincu que le choix d'Agnès Vahramian soit opportun.
Alors que l'on se rend compte que Pujadas était loin de faire l'unanimite au sein de la rédaction contrairement à ce qu'on pouvait penser, A.V semble encore plus contesté en interne:

Selon l'Express: "Déjà ciblée dans le communiqué de la SDJ, Agnès Vahramian, la rédactrice en chef, continue en revanche à cristalliser les mécontentements en raison d'un management jugé directif. "Elle a imposé un système très autoritaire qui a exclu du 20 Heures la majorité de la rédaction, leur préférant des jeunes journalistes plus malléables, se plaint un interlocuteur -lui-même boycotté du 20 Heures. Elle est très critiquée au sein de la rédaction, David Pujadas, lui, l'est moins aujourd'hui."

Ils sont tous cadres, ce qui changerait déjà par rapport au saltimbanque Michel Field.
Mais des trois, c'est Yannick Letranchant qui coche le plus de cases car il est passé par toutes les rédactions. En 2010, Thierry Thuillier l'avait nommé à un poste de coordination entre les rédactions. Mais acceptera-t-il ce poste de directeur de l'information, à la fois prestigieux et très ingrat ? On verra.