C'est vrai qu'on a tendance à ramener les dirigeants du service public audiovisuel à certaines choses. Par exemple, Philippe Guilhaume et le fameux "vilain petit canard sur un losange bancal". De même que l'affaire des animateurs-producteurs a terni l'image de Jean-Pierre Elkabbach, qui a pourtant fait de belles réussites !

C'est vraiment un énorme coup de pute (il n'y a pas d'autres expressions) que lui a infligé Frédéric Mitterrand ce soir-là. Une humiliation totale. Guilhaume gardera le sourire mais intérieurement, je suis sûr que le coup a été extrêmement rude. Des années plus tard, Frédéric Mitterrand regrettera ce geste mais le mal était déjà fait.

Concernant la présidence Elkabbach, c'est la période où l'on n'arrêtait pas de dire que France 2 était trop proche de TF1. Mais était-ce France 2 qui faisait du "commercial" ou TF1 qui avait encore en partie une grille de chaîne publique héritée de son passé (d'où l'impossibilité pour la Deux de se distinguer clairement) ? Je pense que le débat ne sera jamais tranché.

Quand on se souvient que TF1 au début des années 90, c'était guerre du Golfe, Bebete show, reality shows et balladurisation, je crois que la réponse est dans la question.

Je ne comprends pas cette remarque, outre qu'Antenne 2 avait fait autant à quelques nuances près que TF1 et La Cinq sur la guerre du Golfe, stargazer évoquait la structure des grilles, pas forcément sur la nature des programmes et du traitement de l'information.

Si tu ne comprends pas ma remarque, ce serait intéressant de retrouver des programmes TV de l'époque et de comparer au jour le jour. J'ai souvenir que la Une de ces débuts d'années 90 était très offensive commercialement, pour le dire de façon plus soft. Je ne pense donc pas qu'elle était trop proche de France 2 mais que les Présidences Bourges et Elkabbach ont clairement chatouillé TF1 sur son terrain avec des programmes populaires (et pas forcément dans le sens le plus flatteur du terme).

Pour préciser ma pensée, il s'agissait surtout de faire remarquer que TF1 avait gardé à l'époque une structure de grille héritée de son passé de chaîne publique et investissait encore massivement dans l'information, la fiction française, les variétés... Comme France 2 en somme. Cette stratégie a donc en quelque sorte enjambé la privatisation. "Le Bébête show" que tu citais plus haut est un exemple d'émission lancée quand TF1 était encore publique. L'exemple de la fiction est très parlant également puisque cette unité était dirigée par Claude de Givray qui est arrivé à ce poste quand TF1 était encore publique et qui ne partira qu'en 1999.
Bref, TF1 privée ne partait pas d'une feuille blanche contrairement à M6 par exemple et il n'était donc pas toujours simple durant cette décennie 90 (la première moitié surtout) de distinguer TF1 et France 2 qui, de son côté, était partie à l'offensive sous l'impulsion de Bourges puis d'Elkabbach pour mieux concurrencer sa rivale même si elle conservait malgré tout des différences. Il est cependant tout à fait juste de dire que les programmes de TF1 sont devenus de plus en plus racoleurs au fur et à mesure que l'on avançait dans la décennie jusqu'à ce que soit décrétée "la quête de sens" venue mettre le holà même si elle ne durera pas bien longtemps.

Par la suite, la poussée de M6 au tournant du 21ème siècle puis l'émergence de la TNT et la crise de 2008 conduiront TF1 à faire évoluer petit à petit son modèle vers les standards d'une chaîne privée classique, un modèle plus proche de celui des autres chaînes privées en Europe même s'il s'en distingue encore aujourd'hui.

Je me souviens d'une interview d'E. Mougeotte qui avouait que le concurrent le plus rude qu'il ait eu était France 2 sous l'ère Elkabach et non M6 du début des années 2000.

FRANCE2 doit etre soulagée plus de soucis de couvre feu pour ce soir, ils auraient été bien ds la merde sinon....

Non car l'émission est (était ?) prévue en différé de quelques heures pour permettre au public de rentrer avant le couvre feu s'il était encore en vigueur.

C'est ce qui était indiqué sur le site de la ville de Boulogne-Billancourt, qui proposait des places pour assisiter à la soirée :
> En raison du couvre-feu, l'enregistrement débutera à 19h pour se terminer à 22h30 et sera diffusé en léger différé le jour même, à partir de 21h05 sur France 2.

Par contre, je suis déjà pas fan des jingles pub, mais si en plus ils diffusent un jingle pub des "Victoires de la musique" pour la "Fête de la musique", on s'en sort plus...

Jolie faute dans le nom de l'émission lors du générique de fin : "Les 40 ans des année 80".

Semaine du 10 au 16 juillet 2021 :


Samedi 10 :

12h00 et 15h00 : Tour de France

21h05 : Fort Boyard (inédit)
23h20 : Fort Boyard, toujours plus fort (inédit)

Dimanche 11 :

12h05 et 15h05 : Tour de France

21h05 : Planète Bleue ("Voyage au cœur des océans", documentaire, rediffusion)
22h40 : Plonger (film français de Mélanie Laurent avec Gilles Lellouche et María Valverde, inédit)
00h30 : Histoires courtes

Lundi 12 :

21h05 : Major Crimes (inédit puis rediffusions)

Mardi 13 :

15h00 : Tour de France

21h05 : Révolution ! (docu-fiction historique en deux parties, inédit)
23h05 : Laissez-vous guider ("Au cœur de la Révolution Française", rediffusion)

Mercredi 14 :

06h30 : Édition Spéciale 14 juillet
15h00 : Tour de France

21h05 : Concert de Paris 2021
23h50 : Concert de Paris 2020

Jeudi 15 :

15h00 : Tour de France

21h05 : Surprise sur prise (rediffusion)
23h20 : Génération Paname (rediffusions)

Vendredi 16 :

11h55 et 15h00 : Tour de France

21h05 et 00h15 : Les petits meurtres d'Agatha Christie (rediffusions)
22h40 : Cannes à la maison

Le paradoxe c'est qu'Elkabbach avait mis la paquet niveau com sur France 2 à l'époque.
Alors qu'au final, c'est surtout France 3 qui avait vu ses audiences sensiblement augmenter durant cette période, mettant TF1 en légère difficulté.

Surtout en access, le 19/20 avait pris son essor à ce moment-là.

A l'époque, France 3 s'était construite en parfaite chaîne de contre-programmation par rapport à France 2 beaucoup plus en concurrence avec TF1 comme évoqué plus haut. Du coup, elle a pu renforcer son audience dans un paysage audiovisuel qui était réduit à six chaînes pour rappel.
Ce n'était d'ailleurs pas sans poser des problèmes entre les deux chaînes publiques qui étaient encore des entreprises séparées malgré la présidence commune.