Ca n'a surtout pas grand intérêt pour le téléspectateur. Le seul intérêt, ça aurait été un "salto du Gratuit". On a manqué la marche, de peu. C'est rageant.

Une plateforme regroupant l'essentiel des programmes de TF1, France Télévisions et M6, aurait pu diviser par 3 les investissements digitaux de chacuns, et lancer une plateforme puissante qui pour le coup, aurait pu mettre un coup d'arrêt aux SVOD et prochaines AVOD Américaines.

J'ignore si, les relations entre Sibyle Veil et Delphine Ernotte sont excellentes...
Je sais qu'avec Laurent Vallet, le PDG de l'INA, les relations sont excellentes...

?

Oui, à la limite une plateforme commune a MyTF1, France TV et 6Play avec leurs propres catalogues respectifs sans forcement avoir à acheter les droits de programmes US comme Salto actuellement. Une formule gratuite qui serait le catalogue de replay classique de chaque chaînes et une formule payante qui intègrerait les programmes exclus de leurs formules « Max » et sans publicités.

Ça ne leur coûterait pas grand chose vu que c’est juste un regroupement de leur service de replay et plus avec leur formule « Max » qu’ils ont déjà.

Même pas une plateforme payante. Ca ne sert à rien. C'est trop tard. En France, le payant, c'est Canal+ et personne d'autre. Et inutile de dire que ça marche déjà fort bien.

Le gratuit. C'est leur coeur de métier. La télévision, aussi. C'est en ce concentrant dessus que le reste fonctionnera. C'est pas en faisant l'inverse, en axant sur du "digital first" que cela pourra fonctionner. Ni sur le numérique, ni sur les antennes linéaires.

Or, les 3 dirigeants saute dans le piège pieds et mains liées. Seul NDT à une demi-excuse, à qui l'investissement dans le digital doit lui revenir à une cacahuète et demi grâce à Bedrock. Chez TF1 et France Télévisons, ils sont en revanche complètement hors course. De l'amateurisme pur et dur en la matière. Ils ne cernent ni les enjeux, ni les conséquences.

Je ne suis pas certain de bien comprendre ce que tu dis. Les groupes audiovisuels qui ont fait historiquement de la télé traditionnelle doivent impérativement et massivement investir dans le numérique pour coller aux nouveaux usages. Un groupe qui ne prend pas le virage numérique ou trop tardivement est un groupe condamné. Et ce qui vaut pour l'audiovisuel vaut pour tout un tas d'autres secteurs.

Quant au "Salto gratuit". C'est tout simplement impossible à envisager quand on a en mémoire la carrière tumultueuse de Molotov.

Sauf que là, surprise, dans ces secteurs de la création, contrairement à d'autres industries, c'est le même produit qui alimente le linéaire, et le digital.
C'est comme si on disait qu'il fallait mettre du diesel dans une voiture électrique... Tu aurait quelques soucis...

Le linéaire ne répond plus à des critères de qualité minimum, du fait d'une concurrence exacerbée, et de ressources économiques limités. Peu importe la chaine. Elle se concentrent toutes sur des cibles vieillissantes, ou des programmes qui coute de moins en moins chers. Il faut arrêter de croire que c'est une question de support uniquement. C'est avant tout une question de contenu avant d'être une question de contenant.

Faire du "digital first" avec la même "m*rde", pardon du mot, que l'on nous sert en linéaire, affaiblira non seulement le linéaire, mais aussi le digital, qui n'aura en définitive aucune valeurs ajoutée. Et peu importe les dizaines de millions d'euros investi dans la plateforme, sur le plan technologique.

La seule solution, même si elle ne résoudra pas tout, c'est la consolidation, et la suppression de canaux sur la TNT Gratuite.
La fusion entre TF1 et M6 reviendra dans la décennie sur la table. Les chaines de la TNT, comme NRJ se feront phagocyter d'elle-même.
En attendant tout ça, ils boivent tous la tasse. Et ce n'est pas beau à voir.

Il y a toujours des contenus pour jeunes en linéaire mais qui sont de moins en moins regardés par ces jeunes malgré tout. Donc le support y est aussi largement pour quelque chose. Les supports numériques sont justement là pour récupérer cette audience perdue et dans ce cadre, le "digital first" (ou parlons français, le primo-numérique) n'est pas un gros mot. Le primo-numérique permet parfois de mieux cibler certains publics que ne le ferait le primo-linéaire (ex. avec la série "Parlement"). Sans le numérique, les groupes seraient aujourd'hui dans une situation désespérée.
Les groupes audiovisuels doivent investir dans le numérique. C'est impératif. Et à côté de ça, ils doivent continuer autant que possible de le faire pour les antennes linéaires.

Sauf que tu ne peut pas investir dans le numérique sans un linéaire solide. Parce que c'est bien ça qui alimente 95% des contenus de leurs plateforme respectives.

Quant au fameux "digital first"; c'est avant tout une approche non seulement de primauté absolue du web sur la Télévision, mais aussi et surtout, une quasi exclusivité du premierr.

Et force est de constater que aux Etats-Unis, ça ne marche pas bien ! NBC qui à rapatriée certains de leurs programmes phare, exclusivement sur Peacock, comme "Des Jours et des Vies", le résultat est que ç n'a pas avantagé leur grille, et Peacock non plus.
Je ne sais ou en est ABC avec DALS, mais ça semble être la même issue.

La télévision n'a pas tué a radio. La SVOD ne va pas tuer la télévision, d'autant que c'est la "même" chose in fine. Par contre ce qui tue la télévision, et n'avantage pas leurs plateformes, c'est le manque d'audace, et de revenir aux fondamentaux. Elles ne font plus télévisions.


Rendez-vous compte qu'il n'y'a quasiment plus d'émissions de variété ou de divertissement en direct. Je n'aime pas le "c'était mieux avant", mais il y'a eu une détérioration significative depuis une grosse quinzaine d'année...

Et rappelons que Arte y arrive bien donc si exemple doit être pris, que FTV passe un jour à Strasbourg.

Arte fonctionne parce qu'elle propose des choses qui sortent de l'ordinaire sans compter qu'elle n'oppose pas web et linéaire. On peut voir arte.tv comme une prolongation de arte on au contraire faire le constat qu'arte est une sorte de morceau choisi de arte.tv

On pourra me rétorquer qu'Arte est un poil plus large sur le budget (90 M par point d'audience contre 82 pour France TV) mais la chaîne ne dispose d'aucun moyen de mutualisation et supporte pour un quart de son budget les missions européennes (plateforme arte en plusieurs langue et droits de diffusion sur toute l'UE).

Arte a pris le virage du numérique bien avant France TV en plateformisant son offre au point de mettre en ligne ses programmes bien avant la diffusion en linéaire. Chez Arte, la plateforme Arte.tv est considérée depuis longtemps comme aussi importante que la chaîne linéaire qui devient un tuyau comme un autre. De ce fait, Arte a renversé la logique : ce ne sont plus les programmes qui sont au service de l'ex-tuyau linéaire unique mais les tuyaux dans leur ensemble qui sont désormais au service des programmes. Arte a également mis en ligne ses programmes sur des plateformes externes comme Youtube. Cette hyper-distribution maximise son audience et la rajeunit mais pose aussi la question de la dépendance à des plateformes étrangères.
Cela dit, du côté de France TV, la plateforme France.tv est en pleine expansion également et comble son retard avec des chiffres de croissance à présent très importants. Elle ne tardera pas d'ici quelques années à devenir la première offre de destination devant les antennes linéaires. Et il ne s'agit pas là non plus d'opposer la diffusion linéaire traditionnelle au numérique. Les tuyaux sont au service des programmes et non l'inverse.

Absolument pas !

Si Arte a des plateformes performantes, c'est grâce a une continuité de l'offre des programmes, qui est resté sérieuse. Arte aurait pu très bien, rester la chaine qu'elle était dans les années 90, à savoir une chaine d'intello de centre-ville. Elle a su au contraire s'adapter, sans tomber dans dans du "Discovery Channel" à l'américaine. Et c'est cette programmation là qui performe sur le reste.

Et sur le plan technologique, tout ce qui se fait la bas, c'est grace aux Allemands ! Il bne faut pas se leurrer. Toutes les innovations qu'a mis en oeuvre Arte par le passé avant les autres (diffusion numérique par satellite, HD, 4K , HBBTV, Applications pour TV, plateformes mobile, etc...), c'est grace au coté allemand. Absolument pas du coté Français.

Donc pensez tuyaux c'est très bien, mais mettre des programmes moyens dedans, ça n'apporte rien de plus. Vous avez toujours un résultat moyen à la fin.

Pas du tout. La chaîne Arte est celle qui a le public à la moyenne d'âge la plus élevée aujourd'hui. 65 ans voire plus. S'il n'y avait pas eu les nouveaux tuyaux, elle serait aujourd'hui réduite à un marché de niche même si ça ne remet pas en cause non plus le mouvement de "démocratisation" de son offre entamée depuis 10 ans.

J'ai envie de dire que ça n'a pas grand chose à voir. Ces programmes sont a vocation généralistes, grand public. Ce qu'ils n'étaient pas dans les années 90? C'est pas le tuyaux qui compte, c'est le contenant. Canal+ le sait très bien.

Tu va mettre Amour Gloire et Beauté ou les Feux de l'Amour, sur du digital, tu aura que des plus de 60 Ans dessus.

Ceci dit, Arte est un bon exemple, mais Arte ce n'est pas la France entière. Ca reste une audience à la marge. Pour des chaines comme TF1, France 2 ou M6, l'enjeux est avant tout de remettre leurs grilles à des standards acceptables. Tu n'attire pas des mouches avec du vinaigre.