Concernant Enquêtes d'action, je ZAPPE car les sujets racoleurs, les procédés tels que la "production de stéréotypes, souvent drolatiques, parfois douteux" cités par AlexVigier. Mais ces mêmes procédés sont utilisés par tous les programmes du même type sur la TNT (90' Enquetes, Au coeur de l'Enquete et En Quete d'actualité quand le sujet s'y prête, et j'en oublie sûrement).
Mais quand il m'arrive de tomber dessus, je suis souvent "accroché" et je regarde, car pour citer AlexVigier, "c'est très rythmé, assez plaisant à regarder".

Alex, il y'a un problème avec le lien de l'image. Et tu pourrait utiliser la balise [img] pour que l'illustration puisse s'afficher.

Oui je vais faire ça plus tard mais sur mobile c'est pas simple.

Je ZAPPE "Enquête d'action", ainsi que la plupart des autres magazines d'info de la TNT.
Pour moi, une émission digne d'intérêt doit avoir deux missions : instruire et/ou divertir. Or, dans ce genre de magazine, on sait déjà ce dont il est question et on n'apprend rien de plus que l'on ne sait déjà. Voir des chauffards qui commettent des infractions, des banlieues qui s'embrasent, des dealers de drogue floutés, des arnaques en tous genres ou d'autres faits divers, franchement je pense que les JTs suffisent.

Les meilleurs magazines d'information pour moi sont sur Canal+ (Effet papillon, Lundi Investigation, etc.) et France Télévisions (Cash, Les Infiltrés, Complément d'Enquête, Un œil sur la planète, Pièces à Conviction, etc.). Au moins il y a des révélations, un véritable cheminement journalistique et on en sort quasiment toujours satisfait d'avoir appris quelque chose.

Je pense qu'on peux ajouter aussi "Enquête d'actualité", un bon mélange entre Enquête d'action, mais sans raccollage et les émissions de qualité de Canal + !

Le seul magazine d'action que j'adore est "Appel d'urgence".

J'aimerais lancer un "Je zappe, je mate" un peu particulier, à propos du dernier clip d'Indochine, College Boy, qui fait débat en ce moment.


J'ai appris l'existence de ce clip suite au débat qui a eu lieu aujourd'hui dans la quotidienne de Touche pas à mon poste.
Vu que je n'avais pas encore vu le clip, c'était pas évident de prendre une position.

Maintenant je l'ai vu.
Et je mate.
Je comprends la volonté de Françoise Laborde d'interdire la diffusion du clip en journée, car ce clip est d'une extrême violence.
Mais, même s'il est d'une extrême violence, ce clip est très beau artistiquement. Et il véhicule un message très fort. Qui peut faire changer les choses ? Je ne sais pas... mais le message est fort, poignant, et la beauté artistique de ce clip fait que selon moi, il est réussi.

Juste pour avoir un argumentaire en sens unique et de n'avoir que la parole de Françoise Laborde au sujet de ce clip, le réalisateur Xavier Dolan a répondu sur l'antenne de Bande à part, la radio publique pour jeunes de Radio Canada

Je mate (mais alors, un mini "je mate"). Pour moi, le message véhiculé par ce clip est tout à fait honorable. On parle d'un fléau qui touche de nombreux enfants dans différents bords scolaires. Si le message positif de ce clip peut faire changer les mentalités de certains abrutis qui veulent faire la loi dans leur classe, tant mieux.

Maintenant, je trouve que ce clip a un côté provocateur qui me déçoit. Je crains même une tentative de buzz dont Indochine n'a guère besoin. J'ai vu le clip, le début est très bon et à un côté poétique qui résume bien la dureté subit par ce gamin dans sa classe, la négligence des autres bandés par un foulard et la brutalité morale qu'il subit.

La suite est pour moi un peu trop limite et même exagérée. Ce n'est même pas dû à la violence inouï de la fin du clip mais au côté sensationnaliste et irrationnel qu'il prend (totalement aux antipodes des paroles). Et puis, l'arrivée des policiers qui se mettent à hésiter avant d'abattre la victime est plus que douteux. Evidemment, les pudiques n'aimeront pas et les progressistes adhéreront. Disons que je suis du côté de l'un pour l'exagération du clip et de l'autre pour le message (moins visible) qu'il véhicule.

Je rejoins ton avis Cyril36, et en tant qu'ancienne victime de ce problème (j'ai 35 ans) ! Faire réagir les mentalités sur cet ignoble fléau est une excellente chose (le fond), mais le message passé est "trop" effrayant (la forme), même si quelque part ça traduit la triste réalité des cours de récré qui deviennent de vrais coupe-gorge...

J'ai suivi attentivement le débat dans Touche pas à mon Poste hier soir et j'ai été un peu atterré !

Il y a plusieurs dimensions dans ce clip :
1-la dimension artistique pour dénoncer ces faits : dans ce cas-là on peut considérer ce clip comme un art au même titre que d'autres œuvres violentes

2-la dimension "première" c'est à dire simplement les images sans interpréter le message derrière : ce clip est un scandale, on ne peut pas diffuser des images telles (je pense principalement à la crucifixion) à la télévision ! Imaginez un gosse (ou même n'importe qui d'ailleurs !) qui zappe sur W9, D17 ou NRJHits et qui tombe sur l'image d'un jeune en train de se faire planter des clous
Quand j'entends dire certaines personnes dire qu'on voit bien pire ailleurs, déjà ce n'est pas vrai (xD) et de toute façon ce n'est pas une raison ! Il ne s'agit pas ici de censure mais de protection psychologique des téléspectateurs. On dit aussi que certains peuvent aller voir ce clip sur internet vu qu'on en parle beaucoup mais la différence c’est qu'à la télévision on peut tomber dessus sans avoir rien demandé alors que sur internet il y a toute une démarche volontariste pour voir ce clip(penser à chercher le clip, de l'écrire sur google...)
Quand à la comparaison à la sécurité routière : rien à voir ! Ces clips visent ceux qui boivent et qui conduisent ce qui les amène à se responsabiliser eux-même. Or dans le cas de ce clip : il est destiné à qui ? Aux agresseurs (qui s'en foutent) ou aux victimes (qui n'y peuvent rien) ?

Donc : JE ZAPPE (et vive Françoise Laborde xD)

Je suis on ne peut plus d'accord avec Chaplin : la décision de Françoise Laborde au sujet de la protection psychologique des téléspectateurs les plus sensibles me semble pleinement justifiée pour un déconseil au moins de 12 ou 16 ans, pour les raisons détaillées dans les arguments qu'il a très bien développés ci-dessus.

Je tiens moi aussi à m'exprimer sur cette question, cette fois pour m'interroger sur l'efficacité d'une vidéo, efficacité qui me semble hasardeuse malgré la « force » du message. Cependant, puisque la paresse me prend et que j'ai déjà réagi plusieurs fois sur d'autres sites, je prends la liberté, certes grossière, de réécrire mes réactions ici, avec un fort taux de copier-coller.

Une vidéo qui "porte un message" s'adresse forcément à un auditoire ; ici, on cherche à sensibiliser le public aux problèmes de harcèlement et de torture¹ mais quels effets seront réellement produits sur le public par une vidéo qui se montre plus horrifiante que pédagogique (malgré les explications pleines de bonnes intentions parues sur le site internet du Soir) ?

Il y aura d'abord ceux qui n'en auront rien à foutre. Il y aura également ceux qui, déjà abreuvés de la violence des films d'horreur, ne verront que peu de différence. Il y aura certainement, peut-être, des gens qui arriveront à supporter la vidéo quoiqu'un peu secoués à l'arrivée, mais qui sont déjà conscients des problèmes exposés. Et puis il y aura les écorchés de la vie, qui n'ont pas besoin qu'on les traumatise à nouveau pour leur faire comprendre la cruauté du monde. Dites-moi quelle fraction de la population aura vraiment changé de regard sur le problème ? J'attends les statistiques.

C'est ainsi que je suis hélas fort sceptique sur l'efficacité et l'utilité d'une telle vidéo, malgré son propos et ses intentions, une fois encore tout à fait louables. Au mieux, elle permettra de soulever un débat sur le harcèlement et l'homophobie à l'école (et j'espère qu'elle le fera). Au pire donc, elle n'aura pas d'impact sur les agresseurs mais traumatisera pour longtemps les plus sensibles — c'est d'ailleurs pour cette raison que je n'ai pas regardé la vidéo en question.²

Et c'est pour cela qu'en réponse à cette interview pour Le Soir, j'ai envie de dire à Monsieur Sirkis et à Monsieur Dolan, réalisateur de la vidéo : Certes votre intention est très louable et votre projet l’est autant ; cependant, pour reprendre la métaphore des bandeaux sur les yeux évoqués dans ce vidéoclip, je tiens à vous dire que malheureusement, de nombreuses personnes tiendront à garder leur bandeau, effrayées par tant de brutalité ; et de nombreuses autres qui ont déjà vécu d’atroces choses (ce que vous semblez appeler la “vie”) vont avoir les yeux et l’âme écorchés vifs. Monsieur Sirkis, Monsieur Dolan, pourquoi ajouter tant de violence fictive à celle qui existe déjà ? Vous tentez de la dénoncer par ce biais ; je crois cependant, hélas, que vous brouillerez les consciences.

Vous aurez évidemment compris que, premièrement de par ma grande sensibilité, et deuxièmement de par mon opinion sur le procédé employé, malheureusement pour le sujet abordé qui mérite un bien meilleur traitement et un grand intérêt : Je Zappe "College Boy".


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¹ Torture poussée ici à l'extrême, mais hélas fort symbolique de la violence endurée moralement par les victimes ; je pense en connaître un petit bout sur le sujet.

² Ce qui ne m'empêche pas, malgré tout, de commenter en conscience.

J'ai un double handicap pour envisager cette question car je n'ai tout d'abord jamais été confronté de près ou de loin à cette violence scolaire (je sais que c'est une chance) et deuxièmement rien ne me choque. Mais il est certain que ces violences à l'ecole posent un véritable problème (1 élève sur 10 ayant été confronté à du harcèlement). Sur la vidéo en elle-même je trouve qu'une interdiction aux moins de 18 ans serait excessive en revanche il m'apparaît naturel qu'une restriction soit imposée comme pour n'importe quel contenu. Quand on sait que M6 avait censuré un baiser lesbien dans un clip...

Justement, c'est cela que je trouve intéressant dans ce clip. C'est cette montée vers l'exagération. Si il n'y avait pas cette fin aussi cruelle, le message ne serait pas autant passé, je pense.
Ce que ce clip montre, c'est qu'en partant de pas grand chose (un garçon qui subit la dureté de ses camarades qui lui envoient des boulettes de papier), la dureté de ces gamins peut vite se transformer en cruauté. Bien sur, on est dans l'exagération. Mais c'est une métaphore pour montrer en quoi la brutalité que des gamins font subir à un pauvre garçon enfermé dans sa souffrance, peut finir par le détruire...

Vraiment, je trouve ce clip aussi beau que poignant.

Et les enfants qui se bandent les yeux aussi, et le policier, qui lui aussi tire sur l'enfant…

C'est un très beau clip, je ne suis, mais alors pas du tout d'accord avec Laborde, et je mate.

En revanche, je suis totalement d'accord avec la décision de l'interdiction de diffusion à la télé ! Ceux qui crient à la censure, ce n'est pas une censure ! Rien ne vous empêche de voir le clip sur Internet ! C'est juste pour protéger les jeunes enfants qui en zappant, vont tomber dessus, qu'il y ai un -10, un -12, un -16, un -18, un -70, ou rien, c'est pareil, on la voit pas avant de zapper la signalétique !

Entièrement d'accord avec toi sur ce point.