Cette gestion prudente de la situation appuie plutôt l'idée que pour des raisons culturelles, la France reste assez frileuse en matière de télé-réalité. Inutile de rappeler la foultitude d'exemples pour montrer qu'il y a pire ailleurs, y compris sur un service public de renom.

Même si la trame narrative de l'émission profile de plus en plus l'aspect social au fil des saisons, le fait de persister à labelliser l'émission comme un «jeu d'aventure» paraît indiquer une certaine peur auprès de la production mais surtout de la chaîne de briser l'image familial de Koh Lanta. Chez nous, la télé-réalité reste perçu comme un programme pour jeunes décérébrés et ce depuis Loft Story.

Justement, on voit bien avec cette décision de la production que Koh Lanta n'est pas une émission de téléréalité.
Si ça avait été le cas, ils auraient continué le tournage et diffusé la saison en montrant la séquence d'accusations, comme cela été fait dans une saison de Survivor aux États-Unis.

Qu'on ne mette pas tout dans le même sac. "Koh-Lanta" est plus un jeu d'aventure qu'une simple téléréalité type "Marseillais" ou "Secret Story" même s'il y a des aspects "téléréalitesques". Et effectivement, les premières téléréalités comme "Loft Story" ou "L'île de la tentation" étaient des modèles télévisuels de vertu. Édulcorer le passé est assez fréquent, mais là, c'est assez fort...

C'est depuis ces dernières saisons que le côté téléréalité du programme ressort le plus.

La page du casting de la désormais prochaine édition