L'appli france.tv est maintenant disponible sur les Smart TV LG. C'est la seconde appli de chaines françaises disponible dessus après Arte. Même sur une TV sous WebOS 3.0 c'est assez fluide.

Interview de Stéphane Sitbon-Gomez dans Le Journal du Dimanche :
"Le Grand échiquier" passe de France 2 à France 3 avec à sa tête Claire Chazal.
"Passage des arts" passe de France 5 à France 2 en 2PS dans une version hebdomadaire, toujours présentée par la même Claire Chazal.
"Les temps changent" inspiré de l'ancien "Ça se discute" devrait faire son arrivée à la rentrée en 2PS avec Faustine Bollaert.
Version hebdomadaire de "Vu" sur France 5, commenté en voix-off par Pascale Clark.
Confirmation des projets de Nagui et Ardisson, et du transfert des "Maternelles" sur France 2 à 9h30.
Diffusions des fictions "Germinal", "Leonardo", "Le Tour du monde en 80 jours", adaptations de "L'Île aux trente cercueils" de Maurice Leblanc et de "Particules élémentaires" de Michel Houellebecq.

https://www.lejdd.fr/Medias/Television/ ... ee-4055835

Il fait beau, les oiseaux chantent, bref c'est la rentrée, et entre autres politique.
Les candidatures a la présidentielles et les propositions de campagne de chacun des candidats commencent a émerger.

Aujourd'hui, c'est Marine Le Pen qui lance un pavé dans la mare. En effet, elle souhaite nationaliser les autoroutes.... et privatiser l'audiovisuel public, en-dehors de l'audiovisuel public d'outre mer, Arte et l'INA qui seront transféré au ministère de la culture. Selon elle "il est de plus en plus difficile de distinguer sa spécificité" et veut rendre "immédiatement 2,8 Milliards (d'euros) de redevances".

Elle ajoute "nous sommes une grande démocratie, à t'on encore besoin d'un audiovisuel public de cette taille ?"

Dans un contexte de fusion TF1/M6, cette proposition, si elle est appliquée (et si Marine Le pen est élue) pourrait faire exploser le PAF d'une manière pour le moins inattendu avec la privatisation complète de France Télévisions et de Radio France.

Source: Le Figaro. https://www.lefigaro.fr/elections/presi ... c-20210908

Pardon de parler politique pendant quelques secondes, mais pour que la mesure soit appliquée, il faudrait d'abord que Marine Le Pen soit élue, et lorsque je revois le débat de 2017, franchement, je pense qu'elle peut toujours rêver. Et si quand bien même elle était élue (parce qu'on peut s'attendre à tout), il faudrait me semble t-il qu'il faille faire voter des décrets, et je ne suis pas sûr que tout le monde sera d'accord.

Immaginons deux secondes qu'elle soit élue...N Imaginons d'accord, il y'aurait pour elle -comme pour d'autres au passage- la possibilité de passer outre l'Assemblée Nationale et le Sénat en utilisant l'Article 49-3 de la Constitution du 4 Octobre 1958 qui permet au gouvernement de faire passer un texte sans vote des parlementaires, majorité ou pas.

C'est la première fois de mémoire que un candidat possiblement au second tour, lance un Missile inter continental avec tête nucléaire en bonus, directement sur le service public audiovisuel.
Meme Sarkozy n'avait pas osé.

Après, il faut penser que ça rabattrait les cartes. TF1 va t'il vraiment acheter pour pour plusieurs milliards M6 alors qu'ils vont avoir possiblement la deuxième chaine (voir plus) a vendre ? Pareil pour Canal+. Cette proposition n'est pas innocente.

Il y un passage dans l'interview que tu n'as pas mentionné mais qui illustre pourtant les énormes lacunes de cette candidate sur l'économie de l'audiovisuel. Elle veut en effet privatiser... pour consolider le secteur privé. Je crois là qu'on n'a jamais vu une telle contradiction.

En tout cas, cette sortie est quelque part une bonne nouvelle pour l'audiovisuel public qui va maintenant être défendu même par des personnes pourtant critiques jusque-là mais qui ont dû tomber de leur chaise en lisant cette interview.

Si cette annonce se produirait, cela sera probablement l'acte de mort définitif de la culture à la télé, et la victoire de la télé commerciale, celle dont les programmes sont de moins en moins qualitatifs.
Cela sera aussi une victoire pour tous ces détracteurs, ceux qui n'arrêtent pas de déverser leur venin contre France·tv en les critiquant sur tout et n'importe quoi, et ceux qui encensent continuellement TF1.
Attention parenthèse politique : Mais ce qui me met le plus en colère dans l'histoire, c'est surtout qu'une candidate ne connaissant strictement rien au monde de l'audiovisuel se permette, comme de nombreux politiques de tous bords et de tous grades, d'annoncer dans son programme une mesure dont les conséquences n'ont fait l'objet d'aucune analyse approfondie.
Certes, le service public appartient à l'État, mais cela ne fait pas à mes yeux un prétexte pour en faire tout et n'importe quoi, juste pour faire des cadeaux.
Fin de la parenthèse politique.

Comme prévu, CH97 est caricatural en enfonçant les portes ouvertes et Sat One veut polémiquer à tout va.

Inutile d'en parler plus : infaisable de privatiser tout le service public (le secteur audiovisiel dont le privé sera contre) et (en théorie) des garde-fous y seront installés. (Etrange qu'une candidate démarre sa campagne là-dessus d'ailleurs...)

"Caricatural"... Je te remercie infiniment pour ce terme si gratifiant et toujours emprunt du sens de la mesure...
Sans blague, je ne fais que donner mon avis, et je ne pense pas être le seul à penser ça.

Il n'y aurait pas assez de manne financière publicitaire pour uniquement que des chaînes privées ; stop à l'infox! L'équilibre idéal était celui d'avant l'arrivée de Chirac aux affaires lors de la première cohabitation de 1986-1988 : 3 chaînes publiques (TF1, Antenne 2 et FR3) et 3 chaînes privées (Canal+, La *5 et TV6). C'était parfait, équitable, rien à retoucher. Privatiser TF1 fut donc une énorme erreur qui vint engendrer ensuite la disproportion en nombre de chaînes privées vs publiques (4 vs 2 en l'occurence) et les suites funestes que nous avons connues, notamment un soir d'avril 1992. Mais tout cela est une autre histoire... et irréversible, malheureusement.

N'importe quoi ! Si Chirac n'avait pas privatisée TF1, on aurait un schéma a l'allemande/Pays de l'est ou les chaines privées sont un ramassis de programme poubelles et ou les service public ont un monopole de l'information.

Cette privatisation a ensuite aboutie a deux pole puissants, TF1 d'un coté et France Télévisions de l'autre, qui a chacun de leurs cotés developer leurs programmes et leur offre globale. Ce qui ne se serait pas fait si on avait pas privatiser TF1.

Parce que a l'époque M6 n'était qu'une playlist de film entrecoupées de musique et La cinq avait tellement peu d'émetteurs que ça a participé directement a la mort de la chaine.

Quand a Canal+, c'est une chaine cryptée. A partir de là , quand on se remet dans le schéma de la fin des années 80, la privatisation de TF1 a permis de casser les triopole public TF1, Antenne 2, FR3 qui était en réalité les 3 grandes chaines disponibles partout, et ayant des moyens de production suffisants.

Je n'aurais pas dit mieux. On a été le seul pays au monde à agir de la sorte.

Je pense que tout est dit...rien à ajouter !

Pour moi, si Marine le Pen voulait effectivement renforcer les chaines privés pour essayer d'être competitif face aux GAFAM, il aurait fallu qu'elle annonce plutôt un repositionnement de Salto, peut-être une taxe sur les souscriptions à Netflix ou équivalent, là ca aurait pu être un peu intéressant, indépendamment de l'avis qu'on peut avoir sur Marine le Pen (car ça reste un sujet tertiaire pour a peu près n'importe quel candidat et je pense personne ici fera son choix en 2022 sur les propositions audiovisuelles des candidats)
Là en l'occurrence ca ressemble plus à une attaque contre les rédactions du service public qui plusieurs fois ont su lui poser des questions pertinentes qui l'a déstabilisé et elle cherche à se venger. C'est plus une provocation qu'un vrai truc serieux à mon sens, et je trouve pas ça digne de la part d'une candidate arrivée au second tour en 2017

Idem, en ajoutant que ça pourrait aussi flatter un électorat qui y verrait une occasion de ne plus payer de redevance, ou qui juge que le service public donne trop souvent la parole à ceux qui ne leur plaisent pas (suffit de voir certains commentaires sur les réseaux sociaux qui approuvent la mesure et qui avancent des arguments du genre "C'est scandaleux qu'on paye une redevance pour entendre untel sur France Inter ou C à vous propager des idées qui ne vont pas dans le sens de mes opinions" ). Bref, du tout bénef pour elle, quoi.

De toute façon... même avec un projet vraiment réfléchi, supprimer le service public pour le privatiser resterait une grave erreur (et ce ne serait pas Arte à elle seule qui pourrait compenser tout ce qui serait perdu avec France TV et Radio France).
Je ne vais certainement pas dire "Le public c'est bien, le privé c'est mal", vu que les chaînes et radios privées arrivent tout de même à produire du qualitatif quand elles le veulent vraiment, et que le service public a lui aussi ses casseroles.
Mais le fait est qu'en pratique, deux choses empêcheront le privé de pleinement reprendre certaines missions de service public :

• La rentabilité.
  Certes, j'ai dit que le privé savait faire du qualitatif dans pas mal de genres de programmes... mais il est conscient qu'il ne peut pas faire ça tout le temps parce que ce ne serait pas rentable en gratuit. En particulier pour tout ce qui est thématique : quand on voit les petites chaînes des grands groupes qui ont très vite abandonné leur thématique de base et/ou ne se sont pas trop mouillées dans leur proposition de projet pour pouvoir en faire des mini-généralistes sans âme et pratiquement sans investissements... certes, il y a des exceptions comme la chaîne l'Equipe (mais elle n'a pas atteint son équilibre financier à ma connaissance), Gulli ou BFMTV (et encore, celle-ci devait faire de l'information économique et pas du hard news à la base), mais on retient surtout les TMC/W9/TFX/6ter/TF1 Séries Films/CStar, gérés par les groupes majoritaires et manquant cruellement de consistance. Bon, certes, ce fut le cas aussi pour le service public de France Ô et en partie de France 4, mais ça a été réglé par la suppression de la première et le partage du canal avec Culturebox pour la seconde.
  Dans ces conditions, j'ai beaucoup de mal à voir le privé reprendre une chaîne comme Culturebox, ou des radios comme France Culture ou Fip, qui se permettent justement leurs programmations ambitieuses parce que c'est le service public derrière. On voit par ailleurs que C8 peine à installer sa nouvelle ligne éditoriale "Art de vivre" inspirée de France 5...
• L'actionnariat.
  Il suffit juste de citer la reprise du groupe Canal par Bolloré pour avoir un exemple particulièrement parlant sur lequel il n'y a pas grand-chose à rajouter. Alors certes, une partie de ces actes était "officiellement" justifiée par la rentabilité, mais à côté de ça, pas mal de changements de ligne éditoriale restaient purement la décision de l'actionnaire, et on sentait un climat délétère avec des tabous en matière de programmation, qui s'est soldé par pas mal de départs... (et question rentabilité, ça a plutôt été catastrophique pour C8 au passage)
  Et même sans prendre un exemple aussi extrême, on a déjà entendu Nicolas de Tavernost affirmer qu'il ne laisserait jamais de reportage à charge qui irait à l'encontre des annonceurs être diffusé sur M6. C'est déjà une contrainte supplémentaire pour les programmes du domaine de l'investigation, par exemple...

Et puis... qui reprendrait un France TV privatisé ? On voit déjà que les petits groupes privés se sont largement fait phagocyter par les mastodontes déjà en place (qui commencent même à se regrouper entre eux dans le cas de TF1/M6...), mastodontes que je vois mal accepter un nouvel acteur conséquent sur le marché, et qui plus est qui partirait avec un socle d'audience particulièrement favorable (l'Autorité de la concurrence va s'arracher les cheveux qui vont lui rester après le dossier TF1/M6). Et si c'est pour qu'ils se partagent entre eux les différentes chaînes, on va encore réduire la diversité (même avec la limite de 7 canaux par groupe sur la TNT, il y aurait de fortes chances que ça se solde par un jeu de chaises musicales pour garder dans son giron les chaînes les plus rentables ou fortes en audience en laissant les miettes aux autres, comme ce qui va probablement se faire pour la fusion TF1/M6 d'ailleurs).

Bref, même si le service public est loin d'être parfait et est discutable sur quelques points, il a surtout le mérite d'exister et de compléter le privé sur plusieurs aspects, suffisamment pour ne pas être balayé d'un revers de main par une personne qui n'a pas approfondi davantage la question et qui y voit un aspect économique/électoraliste sans se préoccuper des conséquences potentielles que ça pourrait avoir (du moins les conséquences en termes de lignes éditoriales).