Le sénat est tenu par l'opposition donc les propositions du sénat vont finir à la corbeille. Ce n'est pas la peine d'épiloguer trop longtemps.

La SFP a été absorbée par Euro Media mais elle a en quelque sorte survécu dans le giron public via France.tv Studio et La Fabrique France.tv qui ont pris en partie la succession.

Le lieu de cette action est toutefois stratégique: les salariés de la SFP revendiquent l'insertion de leur entreprise au sein de France Télévision. Une manière de contrecarrer la privatisation de l'outil de production audiovisuelle et d'assurer son maintien dans le service public. Pour les syndicats, il n'est pas envisageable, si on veut maintenir la SFP et les emplois, de céder l'entreprise à ESI et à Euromédia, les repreneurs déclarés.

En attendant l'arrivée d'un haut responsable de la télévision publique, les manifestants décident de rester sur place. Pour passer le temps, les salariés zappent d'une chaîne à l'autre, les téléviseurs ne manquent pas ici. A 13 h 15, le journal de France 2 est le premier à annoncer, images à l'appui, l'occupation du siège de la maison mère. Applaudissements.

Peu de temps après, arrive le secrétaire général de France Télévision, François Guilbeau. Ce dernier reçoit alors une délégation CGT-CFDT-FO-CGC. Elle lui explique la volonté de ces quatre syndicats de voir la SFP entrer dans le giron de France Télévision. Des liens étroits existent déjà entre les deux entités: «Près de la moitié du chiffre d'affaires de la SFP est réalisée par les deux chaînes publiques», précise Tonio Gomez, responsable CGT et secrétaire du comité d'entreprise. La décision, toutefois, appartient moins à France Télévision qu'à son actionnaire unique: l'Etat. Celui-ci, depuis l'action spectaculaire d'hier, est donc alerté et ne peut ignorer les revendications des personnels de la SFP.

Je ne vois pas le problème à réunifier un audiovisuel d'État qui n'aurait jamais dû être éclaté.

Je ne vois pas le problème à réunifier un audiovisuel d'État qui n'aurait jamais dû être éclaté.

Le seul autre cas similaire au nôtre que je connaisse, c'est la NZBC, en Nouvelle-Zélande, disparue en avril 1975, dans un contexte similaire (au sens où la radio est restée unie, là où la télé a été mise en concurrence, et comme en France, les chaines publiques ont fini par avoir une "présidence commune". La principale différence entre la France et la Nouvelle-Zélande étant que la privatisation qui a eu lieu concernait la radio (plus précisément, les activités dites "commerciales" de RNZ, l'équivalent néo-zélandais de Radio France), et non la télévision.

Les sénateurs ont raison àmha, mais de toute façon, leur action est vaine au vu de notre système politique...

Il n'y a aucune nostalgie à avoir envers cette société aux ordres du pouvoir Gaulliste (je suis désolé, il faut quand même bien l'avouer, même si ça ne fait pas forcément plaisir) qui est cette horrible et infâme ORTF.
La meilleure décision de Giscard, je le dis souvent, mais c'est d'avoir dès son arrivée, décidé de décapiter cette chose. Et là recréer aujourd'hui n'aura aucun bénéfice pour le téléspectateur, mais aura des conséquences absolument désastreuse sur le pluralisme de l'information.

Surpris que Stargazer reprenne l'exemple de l'Allemagne. L'Allemagne, c'est le schéma Français post France Télévisions, une chaine nationale avec des chaine régionales d'un coté (Das Erste/ArD) et une seconde chaine Nationale, la ZDF, avec tout un pole TV autour.
Et c'est d'ailleurs comme ça qu'ils arrivent a neutraliser RTL, qui est relégué a tout juste 7% de PDA...