Bon ben merci, c'est noté. Quand on ne souhaite pas la privatisation, c'est qu'on veut conserver une entreprise audiovisuelle de service public à côté de chaînes privées comme partout ailleurs en Europe. Inutile d'imaginer une usine à gaz avec des chaînes privées subventionnées. Ça ne se fait nulle part ailleurs.
Un pôle public, un pôle privé en clair, un pôle privé payant, c'est très bien comme ça.


Quand on dit "dans la poche des producteurs privés", je veux bien mais c'est avant tout en échange d'une prestation. C'est avant tout investir dans des programmes, qu'ils soient de fiction, de documentaire, de spectacle vivant, d'animation ou de flux pour alimenter des grilles de programmes. La règlementation fait que le service public doit externaliser en majorité sa production pour soutenir le secteur de la production privée et ses 50 000 emplois en France. Soutenir ce secteur, c'est aussi en soi une mission assignée au service public. Il faut juste que France TV bénéficie de davantage de droits sur les programmes.

La plupart des pays disposent d’un audiovisuel public, même les très libéraux américains ont leur chaîne publique (PBS).

Un service public permet de diffuser des programmes exigeants et variés qui certes ne rassemblent pas des millions et millions de téléspectateurs mais qui ont leur public, tout le monde n’a pas envie de regarder en permanence des programmes de flux, de divertissements à visés commerciales.

Et en même temps le service public doit s’adresser à tout le monde et donc proposer des programmes accessibles à tous. France télévisions remplie cette mission : France 2 s’adresse à tous avec une programmation exigeante on le voit avec la programmation de cette semaine : lundi fiction sur Bardot, mardi documentaire sur l’homosexualité, mercredi une série française, jeudi un documentaire sur dieuleveult et vendredi une série française. On varie entre documentaires (inexistants sur les grandes chaînes privées) et séries populaires. Une chaîne privée ne pourrait proposer cela.

Quant à la notion de délégation de service public, cela existe au Royaume-Uni avec Channel four, la chaîne publique est entièrement financée par la publicité mais les marges de manœuvre de cette chaîne sont par conséquent limitées car elle doit proposer des œuvres originales en s’autofinançant, donc l’impact est limité.

La règlementation date de 1990...via les décrets Tasca...Qu'on peut modifier par simple décret...pour inclure un rééquilibrage entre Production Interne et Externe.

Cette règlementation ne concerne pas Radio France...

Certains ici ont quand même une drôle de vision des choses. "Ce n'est pas au contribuable de payer pour les voitures et résidences d'untel ou untel", "l'argent public remplit les poches des producteurs privés"... Vous aurais-je mal lu ? Peut-être trouvez-vous qu'ils sont trop payés et préféreriez-vous que l'on les réquisitionne ? Sat One serait-il communiste ? Fred C veut-il le retour de la SFP ?
Les décrets Tasca ont permis de sauver la filière production à une époque où les diffuseurs ne juraient que par les variétés et les feuilletons US et ont hurlé aux loups que la fiction française les ruinerait et n'attirerait pas les tvsp. On a vu ce qu'il en a été, de Julie Lescaut à HPI (pour ne citer que TF1 et les deux extrémités de la timeline). Cette réglementation peut simplement être aménagée pour augmenter les droits du commanditaire / producteur délégué.

Augmenter ces droits-là effectivement, mais quand même augmenter la part des productions internes autorisées aussi! À l'époque ça se comprenait, mais aujourd'hui le plus bénéficiaire dans tout ça c'est... Banijay, premier producteur de contenus au monde. Comment éviter de créer des sociétés colossales pour au final en créer une à cause des règles mises en place. Les petits producteurs indépendants reçoivent des miettes (si ils reçoivent quoique ce soit).
Résultat les chaines ayant diffusées du contenu n'ont de droit sur quasiment rien, contrairement aux géants américains où, vu que c'est de la production en interne, ils peuvent créer des plateformes de contenus. Si les chaines françaises avaient les mêmes droits, Salto aurait eu meilleure gueule. Et Banijay n'a pas l'air de vouloir créer une plateforme de streaming, c'est bien dommage, surtout vu leur catalogue en France comme à l'étranger.

Je ne parle même pas de la BBC, qui les droits sur la majorité de ses émissions !

En France, rien de tout cela !

Il y avait à l'époque de ces décrets, une kyrielle de sociétés de Production, sauf que celles-ci se sont faites pour la plupart, rachetées ou absorbées par des grands groupes...Exactement, comme dans les années 90, où les grandes maisons de Haute Couture se sont retrouvées absorbées par des grands groupes de Luxe...

De leur côté, les chaînes publiques ont développé au fil des années 90, leur production Interne...avec un pourcentage assez faible, pour soutenir justement les producteurs indépendants...

Tout cela, a eu pour conséquence...La privatisation de la SFP ! Elle s'est retrouvée énormément affaiblie avec ces nouveaux concurrents !

@PetitTangue, je souhaite seulement un rééquilibrage entre la Production en Interne et en Externe, au niveau 50/50...Qu'on peut modifier par simple décret...

Au niveau France TV, justement...C'est France TV Studio qui produit actuellement de nombreuses émissions auparavant produites par les chaînes elles-mêmes...Télématin ou les émissions religieuses, par exemple ! France TV Studio produit également des fictions, notamment, il y a quelques années, "Maman à tort"...
Sauf que tout ceci reste en Interne !

Delphine Ernotte atomise TF1 dans une lettre adressée aux salariés

https://www.ozap.com/actu/apres-les-att ... ies/632000

Question atomes, j'ai mine de rien plus confiance dans les ingénieurs de Tchernobyl que en Delphine Ernotte.
Sinon tout dans la forme, pas grand chose sur le fond. On a vu mieux comme réponse "cinglante".


(Et elle aussi fait mine de ne pas comprendre ce qu'est le lobbying, décidément ... ).

Cette réponse aux salariés est celle que j'attendais même si je n'en suis pas un (contrairement à ce que certains pourraient légitimement penser). Quand on attaque en premier, il ne faut pas s'étonner de se prendre le retour de manivelle en plein dans les gencives.
On apprend par ailleurs en lisant ce mail que cette fameuse lettre du privé était accompagnée d'un autre document avec moult éléments qui ressemble fort à un nouveau "livre blanc". J'aurais bien aimé le consulter pour mesurer le degré de la manoeuvre...

Parallèlement, la présidente a donné une interview au Figaro : https://www.lefigaro.fr/medias/delphine ... e-20230516
Un passage amusant est à relever :« L’élégance élémentaire de ces messieurs aurait pu être de me passer un coup de fil. Au moment du projet de fusion entre TF1 et M6, que j’ai soutenu car je pense que nous avons besoin d’acteurs nationaux forts, j’ai reçu beaucoup d’appels. Ils ont dû perdre mon numéro depuis… »
Il est vrai que ces dernières années, elle a beaucoup défendu le privé qui ne le lui rend pas aujourd'hui.
Elle a par ailleurs raison de rappeler que les principaux concurrents des chaînes privées sont aujourd'hui les plateformes américaines. Le Lay vs Bourges, c'était il y a 30 ans.

Juste du lobbying. C'est encore heureux que les chaînes privées défendent leurs intérêts.


Absolument. Sauf qu'il ne s'agit, encore une fois, pas de TF1 vs France Télévisions, mais d'une demande de la quasi totalité des acteurs de la télévision privée de règles plus claire, et surtout plus juste.
Le fond, avant la forme. Toujours.

On ne va pas refaire la discussion.

C'est toi qui remet une pièce, pas moi.

Puisqu'on est dans le sujet, vivement la sortie de Stalker 2: Heart of Chornobyl, préfacé et dédicacé par Ерік Brunet et Alla Poedie.

L'ACP maintient cet après-midi ses positions et rappelle les engagements de France Télévisions, à la suite de la communication fallacieuse de Delphine Ernotte en début de semaine.

https://www.lefigaro.fr/medias/tf1-m6-c ... s-20230519

Par ailleurs, les droits des JO de France Télévisions sont bien sous-licenciable. France Télévisions ne s'interdit effectivement rien. Selon Maxime Saada, repris par Ozap, FTV demanderait des tarifs "délirants".

Et bien c'est sûr que après avoir fait monter les prix sur ces droits, pour au final arriver supposément à 135 Millions d'euros ( vivement une commission d'enquête sur ces agissements) , il faut bien rentabiliser la dépense.

On n'en sait encore rien. Et une confusion est peut-être faite avec Canal+ dans l'article de Puremédias. Sur le payant, il faut rappeler que c'est Eurosport qui diffusera la compétition et qui dispose des droits à la base.
Concernant, la nouvelle offensive des chaînes privées, chaque jour qui passe nous donne droit à de nouveaux éléments croustillants sur leur état. Il faut vraiment que ça aille plus que mal pour revenir à la charge comme ça...