Oui Fred, tu l'as déjà dit. On tourne en rond là...
C'est d'ailleurs assez drôle de te voir reprocher au système économique qu'il soit passéiste alors même que tu es exactement dans le même état d'esprit dans tes messages.
Mais si ce système ne marchait plus du tout, il aurait déjà été réformé... et pourtant, il est maintenu, signe qu'il n'est peut-être pas aussi dépassé que tu le dis.
Et encore une fois, comparer les pays entre eux ne sert à rien : chaque pays a son histoire télévisuelle complètement différente de l'une à l'autre.

Dire "si ce système ne marchait plus du tout, il aurait déjà été réformé" c'est vite dit. C'est pas parce qu'il fonctionne à peu près qu'il ne serait pas intéressant de le réformer pour autant. Il ne faut pas jeter l'idée aussi vite non plus.
Donner plus de droits d'exploitation aux chaines est une idée intéressante tant dans les autres pays ils peuvent avoir les "boxsets", en d'autres mots les intégrales, de certaines séries et émissions, ce qui rend leurs plateformes très attractives (un bon exemple selon moi c'est Channel 4), alors qu'en France juste pour avoir les 5 dernières saisons de Koh-Lanta c'était difficile. Mais j'ai l'impression que ça change déjà un peu ces derniers temps, même si c'est pas forcément du côté des lois et régulations.
Chaque pays a son histoire télévisuelle, mais les uns peuvent inspirer les autres. Mais préférablement pas comme France TV et son permanent soi-disant inspiré de la BBC qui n'en a jamais eu un.

Je pense que vous aurez compris à force de me lire que je ne suis pas toujours porté sur "le marché"... Mais en l'occurrence, le marché est en train de faire mieux que le législateur, et c'est en cela que j'écrivais que nous n'avons pas le détail des contrats. S'il n'est pas nécessaire de recourir à la loi pour que les diffuseurs puissent tirer un bénéfice mieux partagé des productions qu'ils financent, tant mieux. Vu le contexte politique actuel et le niveau affligeant de nos élus, à commencer par la Ministre de la Culture (pour qui la réformette de gouvernance du service public semble être l'alpha et l'omega de son action), mieux vaut qu'ils ne s'en mêlent pas : le remède serait pire que le mal.

Je suis d'accord avec toi, laissons ce système comme il est (même si ça serait mieux qu'il soit réformé sur le modèle du Royaume-Uni comme l'expliquait Bartman) en attendant que la réforme passe et qu'on ait un.e meilleur.e ministre de la Culture.

"Le marché fait mieux"? C'est une blague j'espère. Le marché ne peut rien faire avec une législation qui impose 70% de recours à la production externe. Avoir une législation qui préserve un milieu de production riche et diversifié c'est très bien (cela permet d'avoir de petits acteurs) mais je pense que laisser faire un peu plus le marché en abaissant légèrement le taux ce ne serait pas un mal.
Et le contenu du contrat on s'en fout un peu vu que les droits appartiennent par construction aux producteurs indépendants.

Tu peux expliciter ta dernière phrase, s'il te plait ?

Si la holding "France Médias" se fait, il va y avoir un léger soucis car l'url http://www.francemedias.fr/ est déjà pris.

Aïe...encore une épine de pied dans le plus pour cette réforme.

Pas faux !

Mais ne peuvent-ils contourner cela en rajoutant le point, comme pour le site France·tv ?

france.media est déjà pris, medias.fr aussi (pour faire france.medias.fr), le TLD .medias n'existe pas

Dans tous les cas, cela ne serait qu'un site corporate (s'il y en a vraiment besoin), puisque l'offre numérique de la holding se concentrera très certainement autour des 4 plateformes existantes : france.tv, radiofrance.fr, franceinfo.fr et ici.fr

Pour l'anecdote, jusqu'à la fin de l'année dernière, ce dernier n'appartenait à aucune société de l'audiovisuel public mais ... à un garagiste du Nord de la France Ca n'a pas empêché la marque de s'installer, puis le domaine d'être récupéré

...avec sans doute un beau chèque au passage : il y a toujours des opportunistes sur ces histoires de réservation de domaine.

La loi Léotard (amandée plus tard par la loi Trautmann et autres depuis) prévoit que l'exécutif publie des décrets qui fixent des durées maximales pour l'exploitation des œuvres par le diffuseur à l'origine du financement. De tête il me semble que ça ne peut pas dépasser quelques dizaines de mois. A l'expiration de ce délais, si le diffuseur veut conserver les droits (ou bloquer leur exploitation par d'autres), il doit passer à la caisse car les droits appartiennent exclusivement aux producteurs.