C'est pour cela qu'il faut en finir avec ce taux de 70% de commandes obligatoires imposé aux chaînes...Surtout à l'ère du numérique, où les plateformes distribuent leurs contenus originaux...Rabaisser le taux à 50 % serait un bon début...

Et c'est encore reparti pour un tour de marotte de Fred...
Et avec quel argent comptes-tu financer ces 20% de production interne ?

Ce n'est pas une question de financement. Les investissements resteraient au même niveau mais seraient redéployés : moins d'argent vers les producteurs privés et plus vers les filiales de production interne.

Mais avant de parler de production interne (les seuils d'autorisation ne sont d'ailleurs pas atteints à ce jour par les chaînes), il faut d'abord parler des droits supplémentaires dont pourraient bénéficier les chaînes sur les production externes. Un exemple : une chaîne bénéficie d'une part de coproduction de 35 % sur une oeuvre dès qu'elle en finance 60 %. Avoir plus de droits, ce serait par exemple permettre de monter cette part à 60 %, c'est à dire égale à la part de financement.

Après en effet il y a une différence entre pouvoir le faire et le faire. Une obligation de 50% ne veut pas dire qu'ils produiront immédiatement plus en interne, mais qu'ils le peuvent.
Personnellement je trouve que 50% ce n'est pas un bon début, c'est une bonne fin. Garder ce filon indépendant tout en également laisser les chaines se supporter elles-mêmes niveau production, à part égale, c'est parfait. Au cas-où ça couterait sûrement légèrement plus cher, peut-être en vendant les droits à l'étranger ou même à d'autres chaines ça leur permettrait d'avoir une source de revenu qui rendrait le changement rentable.

J'entends vos arguments. On pourrait cependant se demander si cela n'achèverait pas les derniers producteurs indépendants et ne finaliserait pas le processus de concentration qui est déjà à l'œuvre dans le secteur (surtout s'agissant de la fiction, le flux étant déjà consolidé autour de quelques grands pôles dont un mastodonte).

Voilà un commentaire intéressant...

Je pense que c'est un point de vue intéressant car il permet d'une part de conserver une production indépendante mais également que les financeurs récoltent des fruits plus importants de leur prise de risques. Cela diminuera la manne des producteurs donc on pourrait envisager une compensation avec un taux un peu plus élevés de participation à la création.

Le but n'est pas d'assécher la production indépendante mais d'intéresser plus la diffuseur.


De toutes façons ce n'est absolument pas le motif de cette réforme qui est d'améliorer les relations entre les entreprises publiques de l'audiovisuel en les mettant sous la responsabilité d'un conseil d'administration commun.